Etats-Unis : une électrice de Trump regrette son choix, car son mari risque l'expulsion
"J'aurais préféré ne pas voter du tout", résume Helen Beristain. Son mari est détenu depuis le 6 février et risque d'être expulsé vers le Mexique, après le durcissement des règles migratoires décidé par le nouveau président américain.
"J'aurais préféré ne pas voter du tout." Quand elle a donné sa voix à Donald Trump, Helen Beristain ne se doutait pas que son mari serait menacé d'expulsion quelques semaines plus tard. Roberto Beristain, propriétaire d'un restaurant à Granger (Illinois), a été placé en détention le 6 février dernier, alors qu'il s'enregistrait, comme chaque année, auprès de l'agence fédérale de l'immigration. Peu avant, Donald Trump avait pris un décret migratoire pour augmenter le nombre d'expulsions. Un durcissement des règles sans doute fatal au mari d'Helen. Son histoire a fait le tour des médias américains, parmi lesquels CBS News (en anglais).
"Pas pour qu'on se débarrasse de tout le monde"
Arrivé clandestinement en 1998, Roberto est sous le coup d'une procédure d'expulsion depuis l'année 2000. Cette année-là, le couple est allé visiter les chutes du Niagara, mais avait franchi par erreur la frontière canadienne. A cette occasion, les agents avaient alors découvert que Roberto Beristain était en situation d'illégalité sur le territoire américain. Celui-ci avait tout de même choisi de rester aux Etats-Unis, car sa femme était enceinte à l'époque. Au fil du temps, il a obtenu une autorisation de travail, un permis de conduire et un numéro de sécurité sociale. Un équilibre précaire, qui s'est brisé en février dernier.
Helen Beristain avait choisi de voter Trump pour expulser les immigrés clandestins criminels, explique-t-elle au South Bend Tribune (en anglais), "mais pas pour se débarrasser de tout le monde. Ce n'est pas fidèle à l'Amérique, une terre de liberté". D'origine grecque, l'épouse de Roberto a acquis la nationalité américaine. Aujourd'hui, elle réclame que toutes les personnes en situation irrégulière ne soient pas logées à même enseigne. Et regrette amèrement son vote.
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