États-Unis : un rapport accuse Donald Trump d'avoir violé la Constitution en empochant 7,8 millions de dollars, venus de l'étranger, quand il était président

Des parlementaires démocrates dénoncent dans un rapport l'enrichissement de l'ex-président, alors qu'il était en fonction, grâce à des paiements faits à la Trump Organization et venus de l'étranger. Une nouvelle accusation contre le milliardaire, qui fait campagne actuellement pour l'investiture républicaine.
Article rédigé par franceinfo - Loig Loury
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Trois élus démocrates, Jamie Raskin, Robert Garcia et Jasmine Crockett, présentent jeudi 4 janvier leur rapport "Maison blanche à vendre", qui accuse Donald Trump d'avoir violé la Constitution. (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Des loyers et des factures pour, au total, 7,8 millions de dollars. Voilà le pactole qui serait venu gonfler le patrimoine de Donald Trump alors qu'il occupait le bureau ovale. Il aurait bénéficié de millions de dollars venus de l’étranger, selon un rapport des parlementaires démocrates dévoilé jeudi 4 janvier, de l'argent versé par certains des "régimes les plus infects de la planète", écrivent-ils. 

Leur rapport, baptisé "Maison blanche à vendre", accuse l’ex-président d’avoir laissé l’entreprise familiale, la Trump Organization, profiter de l’argent d’une vingtaine de régimes étrangers et de leurs dirigeants, en violation de la Constitution. Selon les démocrates, les deux tiers de cette somme ont été payés par la Chine, et notamment sa banque publique, ICBC, qui louait des bureaux dans la Trump Tower de New York. Viennent ensuite l’Arabie saoudite et le Koweït. Ce sont au total 20 pays qui sont listés par les élus démocrates, parmi lesquels se trouvent aussi l'Inde, la Turquie, le Qatar ou encore la République démocratique du Congo.

Des versements qui seraient contraires à la Constitution

Problème : la Constitution lui interdit de recevoir "des émoluments étrangers", des cadeaux ou de l'argent d'autres gouvernements, sans l’accord du Congrès. D'autant que ces paiements, insiste le rapport, ont été versés alors que "ces gouvernements faisaient la promotion de leurs propres objectifs", parfois auprès de Donald Trump lui-même. 

C'est un dossier de plus pour l’ex-président, presque anecdotique au regard des nombreux procès qui l’attendent en cette année électorale. Inculpés quatre fois au pénal, lui et ses fils comparaissent aussi en civil, en ce moment à New York, pour des fraudes financières de la Trump Organization. Sans compter les épineux dossiers du Colorado et du Maine, qui l'ont tous les deux déclaré inéligible en 2024, en raison de l'insurrection du Capitole, le 6 janvier 2021.

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