Etats-Unis : près de 400 scientifiques s'inquiètent que Donald Trump propose de sortir de l'accord de Paris sur le climat

Vous connaissiez le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne ? Voici le "Parexit", qui désigne l'éventuelle sortie d'un pays de l'accord de Paris sur le climat, signé à l'issue de la COP21, en décembre. Mardi 21 septembre, près de 400 scientifiques, dont 30 prix Nobel, ont adressé une lettre ouverte au candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, fustigeant sa promesse de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le climat s'il était élu.

"Un 'Parexit' enverrait un signal clair au reste du monde que les Etats-Unis ne se soucient pas des problèmes globaux du réchauffement climatique provoqués par les activités humaines", écrivent-ils, inquiets. Pour eux, "les conséquences d'une telle décision seraient sévères et durables pour le climat de notre planète et la crédibilité internationale des Etats-Unis".

Publiée mardi sur le site Responsiblescientists.org, cette lettre a été co-signée par 375 scientifiques pour la majorité américains à qui se sont joints de grands noms de la science, comme l'astrophysicien britannique Stephen Hawking.

Un candidat climato-sceptique

Pendant la campagne des primaires républicaines, "des affirmations ont été faites selon lesquelles la planète ne se réchauffait pas ou que le réchauffement résultait seulement de causes naturelles, ce qui est contraire à la réalité", relèvent les co-signataires en référence aux déclarations de Donald Trump. Interrogé sur le sujet par la revue Science, il avait répondu "qu'il fallait encore faire beaucoup de recherche sur ce sujet".

Dans ce contexte, "il est très préoccupant que le candidat républicain pour la présidence prône un retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris", insiste cette lettre. "Une telle décision rendrait beaucoup plus difficile de développer des stratégies mondiales visant à minimiser et à s'adapter au changement climatique. Si les Etats-Unis se retirent de l'accord de Paris, il sera alors nettement moins probable que le pays pourra jouer un rôle dominant politiquement, économiquement ou moralement", préviennent-ils.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 190 pays qui ont conclu l'accord de Paris en décembre dernier sont tous tombés d'accord sur le fait que le changement climatique présentait un danger pour le monde. Cet accord représente "un premier pas modeste mais historique et qui est essentiel vers la mise en œuvre d'une gestion éclairée du système climatique terrestre", jugent ces scientifiques.