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Etats-Unis : Donald Trump gracie un shérif condamné pour ses patrouilles anti-immigrés

Agé de 85 ans, Joe Arpaio a été pendant vingt-quatre ans shérif du comté de Maricopa, dans l'Arizona.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le shérif Joe Arpaio lors d'une conférence de presse à Pheonix, en Arizona (Etats-Unis), le 31 août 2012.  (JOSHUA LOTT / REUTERS)

Il s'était autoproclamé le "shérif le plus dur d'Amérique". Donald Trump a gracié, vendredi 25 août, l'ancien shérif controversé Joe Arpaio, condamné fin juillet pour ses pratiques discriminatoires envers les immigrés clandestins. Agé de 85 ans, il a été pendant vingt-quatre ans shérif du comté de Maricopa, dans l'Etat de l'Arizona, avant de perdre les élections pour sa réélection en novembre dernier.

Il encourrait une amende et une peine de prison de six mois pour ne pas avoir respecté une décision judiciaire de 2011, qui l'obligeait à faire cesser les patrouilles anti-immigrants qu'il avait mises en place ainsi que des mesures de profilage racial qui lui étaient imputées.

"Il mérite un pardon présidentiel"

Ses équipes avaient l'habitude d'arrêter des automobilistes d'origine hispanique sur de simples soupçons qu'ils se trouvaient en situation illégale.

"Le shérif Joe Arpaio a maintenant 85 ans, et après plus de cinquante ans d'admirable service pour notre pays, il mérite un pardon présidentiel", indique un communiqué de la Maison Blanche. Pour enfoncer le clou, le président a tweeté tard vendredi : "Il a protégé l'Arizona !".

Joe Arpaio a lui aussi fait appel au réseau social favori du président pour le remercier. "Je suis honoré et incroyablement reconnaissant au Président Trump. J'ai hâte de mettre ce chapitre derrière moi et d'aider à #MAGA (Make America Great Again, le slogan de Donald Trump)".

Les réactions au pardon présidentiel, en plein ouragan potentiellement dévastateur pour le Texas (sud des Etats-Unis), n'ont pas tardé : le député démocrate Raul Grijalva, d'Arizona, a déclaré que "Joe Arpaio ne mérite pas de pardon. Toute sa vie, il s'est conduit comme s'il était au-dessus des lois. Maintenant, Trump lui montre qu'il avait raison".

Une manœuvre du président ?

La grande association de défense des libertés ACLU a estimé, pour sa part, que "le président a choisi l'illégalité plutôt que la loi, la division plutôt que l'unité et la douleur plutôt que la guérison".

Le commentateur républicain, mais très anti-Trump, Bill Kristol, y voit de son côté une manœuvre du président pour habituer les gens à l'exercice de la grâce présidentielle, afin de s'en servir si des proches sont condamnés dans l'affaire des soupçons d'ingérence russe dans l'élection de 2016.

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