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En images Des milliers de migrants honduriens bloqués à la frontière Guatemala-Mexique

Ils tentent de gagner les Etats-Unis pour fuir la misère et la violence qui minent le pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des milliers de migrants honduriens bloqués à Tecun Uman, au Guatemala, le 19 octobre 2019. (MORENA PÉREZ JOACHIN / DPA / AFP)

Des milliers de migrants honduriens sont toujours bloqués par les forces de l'ordre mexicaines, samedi 20 octobre, après avoir forcé la frontière entre le Guatemala et le Mexique dans l'espoir de rejoindre les Etats-Unis. Ces migrants, qui convergent depuis plusieurs jours dans la ville-frontière de Tecun Uman, au Guatemala, ont enfoncé vendredi après-midi une clôture métallique du poste frontière guatémaltèque.

Des migrants honduriens forcent une clôture métallique du poste frontière guatémaltèque.  (PEDRO PARDO / AFP)

Ils ont ensuite progressé jusqu'à un pont frontalier où des forces antiémeute mexicaines leur barraient la route en attendant qu'ils puissent être reçus à tour de rôle pour entamer des formalités administratives. Les policiers fédéraux mexicains laissaient toutefois passer des femmes et des enfants, qui montaient sur des camions pour rejoindre des refuges, encadrés par des agents des migrations.

Des migrants honduriens forcent une clôture métallique du poste frontière guatémaltèque.  (PEDRO PARDO / AFP)

Certains migrants ont préféré sauter dans la rivière, depuis le haut du pont, pour tenter leur chance à la nage ou en grimpant sur des embarcations. D'autres ont rebroussé chemin vers Tecun Uman pour s'y reposer et s'hydrater, avant de retenter leur chance. Près de 4 000 Honduriens sont arrivés à Tecun Uman en petits groupes, à pied ou en bus, au cours de ces derniers jours. Ils avaient quitté samedi San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, fuyant la misère et la violence dans leur pays. 

Vue aérienne du pont où sont bloqués des migrants honduriens dans la ville-frontière de Tecun Uman, au Guatemala. (PEDRO PARDO / AFP)

L'un des pays les plus violents du monde

Jeudi, le président américain, Donald Trump, a menacé de fermer la frontière avec le Mexique si les autorités mexicaines ne bloquaient pas l'avancée des migrants. "Je dois, dans les termes les plus fermes, demander au Mexique de stopper cette marche. Si le Mexique n'y arrive pas, je demanderai à l'armée de FERMER NOTRE FRONTIERE SUD", a tweeté le président américain. "Une crise se profile rapidement, avec un nombre record de migrants", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, lors d'un déplacement à Mexico, où il devait s'entretenir avec le président Enrique Peña Nieto.

Les forces de l'ordre guatémaltèques tentent de retenir les migrants honduriens, à Tecun Uman, au Guatemala. (PEDRO PARDO / AFP)

A Ciudad Hidalgo, sur la rive mexicaine, les autorités locales s'attendent à l'afflux de 3 000 migrants dans les prochains jours. Le chef de la police de la ville, Gerardo Hernandez, a indiqué que cinq refuges avaient été préparés et pouvaient héberger jusqu'à 4 000 personnes. Des fonctionnaires de l'Institut mexicain des migrations sont aussi sur place pour traiter les demandes de visas de réfugiés ou de visas humanitaires, les seuls que le gouvernement mexicain s'est dit prêt à accorder à ces Honduriens.

Le Honduras est considéré comme l'un des pays les plus violents du monde, avec un taux annuel de 43 homicides pour 100 000 habitants. Comme au Guatemala et au Salvador, les gangs font régner la terreur dans le pays, où 68% des 9 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Plus de 500 000 personnes traversent chaque année illégalement la frontière sud du Mexique pour tenter ensuite de remonter vers les Etats-Unis, selon des chiffres de l'ONU.

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