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Donald Trump saisit la Cour suprême pour supprimer le programme des "Dreamers"

Des injonctions émises par trois tribunaux de première instance empêchent l'administration Trump de mettre fin à ce programme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, lors d'un meeting dans le Missouri, le 5 novembre 2018. (JIM WATSON/AFP)

L'administration Trump se tourne vers la Cour suprême, qui penche désormais du côté conservateur, pour supprimer le programme Daca. Ce dispositif protège les immigrés sans papiers entrés aux Etats-Unis lorsqu'ils étaient enfants.

Environ 1,8 million de personnes, surnommées "dreamers", bénéficient ou répondent aux critères du dispositif Deferred Action for Childhood Arrivals (Daca) créé en 2012 par l'ancien président Barack Obama. Il leur permet de vivre et d'étudier aux Etats-Unis. Le ministère de la Justice a annoncé tard lundi soir qu'il contournait les instances judiciaires d'appel régionales pour s'adresser directement à la plus haute cour des Etats-Unis afin d'obtenir la suppression du Daca.

Des centaines de milliers de personnes menacées d'expulsion

L'avocat du gouvernement fédéral devant la Cour suprême, Noel Francisco, a indiqué que des injonctions émises par trois tribunaux de première instance empêchaient l'administration de mettre fin à ce programme qui, d'après Donald Trump, encourage des gens à essayer d'entrer illégalement aux Etats-Unis.

La suppression du Daca pourrait entraîner l'expulsion de centaines de milliers de personnes ayant grandi aux Etats-Unis après être entrés enfants clandestinement sur le territoire américain avec leurs parents, il y a parfois plusieurs décennies. Beaucoup de ces "dreamers" ont désormais des familles et des emplois et sont bien intégrés dans la société américaine. Ils sont 700 000 inscrits au programme et 1,1 million supplémentaires sont admissibles mais non enregistrés.

Le Congrès des Etats-Unis, aux mains des républicains, n'a pas été en mesure, au printemps, d'adopter une réforme sur l'immigration qui aurait pu résoudre le problème des bénéficiaires du Daca, avec possiblement une voie vers une naturalisation. Les tribunaux de première instance ont maintenu la protection des jeunes déjà enregistrés mais ont interdit toute nouvelle inscription.

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