Donald Trump attendu dans l'Indiana pour assurer le service après-vente de sa campagne
Le président des Etats-Unis se rend dans l'Indiana jeudi, afin de démontrer qu'il a tenu une promesse de campagne, en empêchant la délocalisation d'une entreprise au Mexique.
Trois semaines après son élection à la tête des Etats-Unis, Donald Trump retourne sur le terrain de sa campagne. Pour débuter sa "tournée de remerciements", le président américain se rendra, jeudi 1er décembre, dans l'Indiana, afin de concrétiser une promesse électorale. Donald Trump signera un accord avec une entreprise qui menaçait de délocaliser ses emplois. Ensuite, il tiendra un meeting dans l'Ohio, un Etat qu'il a pris aux démocrates.
Un symbole de la délocalisation
La dernière fois que Donald Trump s’est déplacé dans l’Indiana, c’était dans le cadre de la campagne présidentielle. Le candidat républicain avait alors un engagement précis : "Nous n’allons pas perdre l’usine et ses 1 400 emplois". L’annonce de la délocalisation au Mexique de la société Carrier spécialisée dans la climatisation était devenue le symbole des ravages de la globalisation. Ce jeudi, le président des Etats-Unis va célébrer le maintien d’une grande partie des emplois. Plus d’un millier de postes vont rester sur le sol d'Indianapolis. Le président des Etats-Unis a annoncé sa visite à l'entreprise dans un tweet, en disant aux salariés de Carrier, qu'ils "vendront beaucoup de climatiseurs".
Look forward to going to Indiana tomorrow in order to be with the great workers of Carrier. They will sell many air conditioners!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 décembre 2016
Les projets fiscaux en filigrane
Le nouveau secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, y voit la promesse d’un avenir radieux. "L’accord avec Carrier, c’est génial", déclare-t-il. "Vous aviez déjà vu un président décrocher ainsi son téléphone et faire changer d’avis un patron ?" En fait, les dirigeants de l’entreprise se disent surtout séduits par les projets fiscaux de la nouvelle administration. Ils semblent notamment satisfaits de l’impôt sur les sociétés qui doit baisser de 35 à 15%. La menace de perdre des contrats avec le Pentagone pourrait aussi avoir joué dans le revirement de l’entreprise.
A Indianapolis, Donald Trump pourra endosser le costume de père Noël avant l’heure, avec toutefois, le risque de susciter ailleurs les mêmes espérances et des exigences identiques.
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