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Etats-Unis : comment une fausse informatrice a tenté de piéger le "Washington Post"

Jaime Philips a essayé de faire publier un témoignage inventé de toute pièce au prestigieux quotidien américain. Celle-ci affirmait avoir été la victime d'une agression sexuelle par un candidat républicain au Sénat.

franceinfo

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Publié le 30/11/2017 20:30 Mis à jour le 30/11/2017 21:14

Temps de lecture : 1min

La rédaction du Washington Post photographiée le 3 mars 2016.  (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP) — La rédaction du Washington Post photographiée le 3 mars 2016. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

C'est une histoire rocambolesque dévoilée par le Washington Post (en anglais), lundi 27 novembre, et dont le HuffPost se fait l'écho. Le célèbre quotidien américain raconte comment une femme a tenté de le piéger en lui fournissant un faux témoignage sur Ray Moore, candidat républicain au Sénat soutenu par Donald Trump. Identifiée comme Jaime Philips, celle-ci a d'abord exigé que le journal protège son identité avant d'assurer avoir eu une relation sexuelle avec Roy Moore alors qu'elle n'avait que 15 ans. Selon ses dires, ce dernier lui aurait ensuite demandé d'avorter, ce qu'elle aurait fait.

"Nous n'avons pas été trompés"

Mais les journalistes du Washington Post ont noté plusieurs incohérences dans son témoignage. Ils ont alors confronté la jeune femme à son récit après l'avoir vu entrer dans les bureaux new-yorkais de Project Viras, "une organisation conservatrice dont le but avoué est de tendre des pièges à des médias mainstream pour ensuite les discréditer publiquement", remarque Le Monde.

Si la fausse informatrice a nié travaillé pour Project Viras, un e-mail interne prouve le contraire. "Notre journaliste d'investigation qui s'est infiltrée a été démasquée", peut-on lire. "Le but de Project Viras était clairement de médiatiser cette conversation si nous étions tombés dans le piège. Mais grâce à notre habituelle rigueur journalistique, nous n'avons pas été trompés", s'est félicité Marti Baron, rédacteur en chef du Washington Post.

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