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"C'est la guerre, non ?" : en Israël, beaucoup se réjouissent du déménagement de l'ambassade américaine, malgré les morts à Gaza

Pendant qu'Israël et Etats-Unis célébraient l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérsualem, de violents affrontements avec l'armée israélienne ont fait près de 60 morts côté palestinien, à Gaza.

Article rédigé par franceinfo - Marie Semelin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les remparts de la Vieille Ville de Jérusalem, lundi 14 mai 2018. (AHMAD GHARABLI / AFP)

A Jérusalem, beaucoup d'Israéliens se réjouissent du déménagement de l’ambassade américaine dans leur ville, lundi 14 mai. La journée sanglante de Gaza – près de 60 Palestiniens tués, plus de 2 400 blessés par l'arméee israélienne – paraît, elle, bien loin. Lundi soir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a justifié l’usage de la force à Gaza par la nécessité de défendre les frontières contre des actes terroristes.

Au bruit du chophar, une corne de bélier utilisé dans la tradition juive, de jeunes israéliens se réjouissent du déménagement de l’ambassade. Accrochés aux lampadaires et sur leur dos, des drapeaux américains et israéliens.

"C’est notre pays, et Jérusalem est notre capitale"

Et sur la tête de Shlomo Gordon, une casquette "Make America Great Again", le slogan de campagne du président américain Donald Trump. Il se félicite du déménagement de l'ambassade. "C’est Trump qui l’a dit le mieux, assure-t-il. C’est simplement reconnaître la réalité ! Il dit : peu importe la solution, deux Etats, un Etat, ça n’a pas d’importance. La vérité c’est que mon peuple, le peuple juif, ne doit être nulle part ailleurs qu’en Israël. C’est notre pays, et Jérusalem est notre capitale depuis le jour où le roi David l’a établie comme capitale du royaume d’Israël."

A une heure et demie de voiture d’ici, la bande de Gaza et ses dizaines de morts. Mais pour Lior, pas de quoi ternir la fête autour de ce qui est pour lui un événement historique. "C’est la guerre, non ? (rires) Je veux dire, ils s’imposent ça à eux-mêmes, pour arrêter quelque chose qui n’est pas arrêtable. Et ils utilisent la violence, comme toujours. Ça reste des vies humaines, mais… malheureusement, ça c’est passé comme ça."

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