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Vidéo Biden face à Trump : un dernier débat sans vainqueur

Publié Mis à jour
Article rédigé par Audrey Morellato, Thomas Snégaroff
Radio France

Aux Etats-Unis, le président sortant et son challenger démocrate se sont affrontés une dernière fois jeudi 22 octobre, avant le scrutin du 3 novembre. Un débat de plus haute tenue que le précédent, et sans vainqueur évident. L'analyse de Thomas Snégaroff, historien et spécialiste des Etats-Unis à franceinfo.

Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés dans la nuit de jeudi à vendredi, à Nashville. Le débat était beaucoup moins agressif que le premier, fin septembre. "Chacun a parlé après l'autre, ils ne se sont pas coupé la parole", constate Thomas Snégaroff, historien et spécialiste des Etats-Unis.

"A dix jours du vote, ce débat ne nous apprend pas grand chose", indique Thomas Snégaroff. 50 millions d'Américains ont déjà voté par anticipation et seulement "2 à 5% des Américains sont indécis, précise-t-il. Dans ces conditions, les candidats s'adressent à leur électorat, ils ne vont pas chercher des voix chez les autres."

Chacun s'est adressé à son public

"D'un côté, Donald Trump s'est présenté comme un outsider, alors qu'il est président depuis quatre ans, et a présenté Joe Biden comme un vieux politicien, un ancien vice-président qui n'a 'rien fait' pendant ses mandats", explique Thomas Snégaroff. Donald Trump a aussi accusé son adversaire, ainsi que sa famille, de corruption.

Joe Biden répond "par l'empathie, en s'adressant directement aux Américains. L'enjeu de la nuit, pour lui, c'était d'apparaître 'présidentiel' et il ne fallait pas tomber dans le jeu des petites phrases et des attaques personnelles", analyse l'historien.

Le pétrole, un argument qui pèse

"Vers la fin du débat, Joe Biden s'est dit favorable à une sortie des énergies fossiles. Bien sûr, il a précisé que ça prendrait du temps, mais Donald Trump a foncé sur l'occasion", raconte Thomas Snégaroff. "Pour la seule fois du débat, le président en exercice a regardé directement la caméra" pour s'adresser précisément aux électeurs des Etats concernés. "C'est un moment qui peut éventuellement faire basculer quelques électeurs, même si le débat a plutôt cristallisé les positions", conclut le spécialiste des Etats-Unis.

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