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Clinton au top, Trump dominateur, Rubio humilié : trois enseignements à tirer du nouveau "Super Tuesday"

Hillary Clinton conforte son statut de favorite chez les démocrates, Donald Trump marque des points chez les républicains et Marco Rubio jette l'éponge.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Hillary Clinton, candidate aux primaires démocrates, remercie ses supporters à Palm Beach, en Floride (Etats-Unis), le 15 mars 2016. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Les scrutins se suivent et se ressemblent outre-Atlantique. Une fois de plus, mardi 15 mars, Hillary Clinton et Donald Trump ont dominé leurs adversaires, à l'occasion d'un nouveau "Super Tuesday" organisé en Caroline du Nord, en Floride, dans l'Illinois, le Missouri et l'Ohio. Que faut-il retenir de cette nouvelle soirée électorale ?Voici les trois principaux enseignements.

Hillary Clinton distance Bernie Sanders

"Hillary claque la porte au nez de Bernie", titre Politico (en anglais). "Les primaires démocrates se sont en réalité terminées ce mardi soir", assure le site. En remportant vraisemblablement un grand chelem lors de ce mini "Super Tuesday", Hillary Clinton sécurise en effet sa position de leader des primaires démocrates : l'ancienne secrétaire d'Etat bénéficie désormais d'une confortable avance sur Bernie Sanders, avec 1 092 délégués déjà acquis contre seulement 774 à son adversaire. Et cela sans compter sur les "super-délégués", pour l'instant acquis à sa cause.

"Nous nous rapprochons de la nomination du parti et de la victoire en novembre", confirme la candidate dans son discours de victoire. Signe de cette position de force, Hillary Clinton focalise désormais son attention et ses critiques sur Donald Trump et le camp républicain, note le New York Times (en anglais). L'ex-First Lady appelle les Américains à combattre "la vantardise et l'intolérance".

Pour autant, Bernie Sanders ne lâche pas l'affaire pour l'instant. "Plus de la moitié des délégués doivent encore être désignés et le calendrier nous est favorable dans les semaines et les mois à venir, assure le sénateur dans un communiqué. Nous restons confiants que notre campagne est en route pour gagner l'investiture [démocrate]." A défaut de gagner, l'autoproclamé "socialiste" pourra continuer à développer son discours sur la nécessité de combattre les inégalités économiques aux Etats-Unis, le combat de sa vie.

Marco Rubio humilié dans son propre Etat

Le sénateur Marco Rubio, candidat aux primaires républicaines, lors de la soirée électorale du 15 mars 2016, à Miami, en Floride (Etats-Unis). (ANGEL VALENTIN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Donald Trump n'a pas boudé son plaisir. Sur son compte Twitter, le milliardaire a retourné le couteau dans la plaie, en raillant Marco Rubio. "Je crois de tout mon cœur que le vainqueur de la primaire en Floride sera le candidat du parti républicain", disait il y a quelques jours le sénateur. Rubio est finalement largement défait, dans son propre Etat, où il perd avec seulement 27% des voix contre 46% pour le businessman.

Impossible dans ces conditions de continuer. Marco Rubio a jeté l'éponge, incapable de freiner le "tsunami" Donald Trump. "Nous aurions dû nous en apercevoir avant", déclare le sénateur au moment de quitter la scène des primaires. Après le retrait de l'ancien favori Jeb Bush, Marco Rubio avait pourtant reçu le soutien de figures de l'establishment républicain, comme des gouverneurs, note CNN (en anglais). Mais difficile de s'en prévaloir pour remporter un scrutin marqué par la colère des électeurs à l'égard de Washington et des politiciens traditionnels, comme le montrent une fois de plus les sondages sortis des urnes de NBC (en anglais).

Donald Trump en piste pour une "convention contestée" face à Ted Cruz et John Kasich ?

John Kasich, candidat aux primaires républicaines, s'exprime à Berea, dans l'Ohio (Etats-Unis), le 15 mars 2016. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Une victoire dans l'Ohio, l'Etat dont il était le gouverneur, était indispensable à John Kasich. Mission accomplie pour le candidat, le plus modéré des prétendants encore en ligne chez les républicains, qui remporte son premier succès dans ces primaires. Mais la route vers l'investiture est encore semée d'embûches, comme le note Politico (en anglais) : il est virtuellement impossible pour lui d'obtenir une majorité absolue des délégués à la convention de juillet, car il faudrait qu'il les remporte tous d'ici là, explique le site.

C'est une "convention contestée" qui semble se profiler pour Donald Trump, qui a remporté au moins trois nouvelles victoires (sur cinq Etats) dans ce "Super Tuesday" : chez les républicains, aucun candidat en lice n'obtiendrait la majorité des délégués durant les primaires, ce qui rendrait les choses plus difficiles pour le milliardaire, peu apprécié des cadors du parti. Les soutiens de John Kasich misent à présent sur ce scénario, note le Washington Post (en anglais). Pour Buzzfeed (en anglais), la victoire de Kasich mardi soir est l'une des rares raisons pour lesquelles l'establishment républicain peut aujourd'hui se réjouir.

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