Plan bancaire américain : le privé sollicité
"Une vague de scepticisme parcourt le pays", a-t-il reconnu en déclarant que la situation économique des Etats-Unis était un défi difficile à surmonter. Le Trésor s'est engagé à puiser entre 75 et 100 milliards de dollars dans le fonds de soutien Tarp (Troubled Asset Relief Program) et de consacrer cette somme à un programme de rachat d'actifs dits "toxiques" qui grèvent le bilan des banques et grippent la machine à crédit. Ce programme sera composé de trois parties et fournira via la Federal Deposit and Insurance Corp (FDIC) et la Réserve fédérale des financements afin de favoriser le rachat de milliards de dollars d'actifs dits toxiques par des partenariats public-privé.
"Il n'y a aucun doute sur le fait que l'Etat prend des risques. On ne peut pas résoudre une crise financière sans que l'Etat assume des risques", a déclaré M. Geithner à la presse en présentant son plan de rachat des actifs "toxiques" des banques associant étroitement le gouvernement à des investisseurs privés. Le ministre a néanmoins insisté sur le fait que le système retenu pour le rachat de ces actifs faisait porter une partie du risque sur les investisseurs privés qui y participeront sans priver les contribuables des éventuels bénéfices qui pourraient en être dégagés.
Le programme devrait pouvoir être mis en œuvre "très rapidement", a-t-il dit. Son succès sera jugé à l'aune de la capacité des citoyens américains à avoir de nouveau accès au crédit et à l'aune du coût de ce crédit. Critiqué pour la gestion du dossier des primes versées par AIG Geithner a tenu à préciser que le gouvernement s'assurerait que l'argent du contribuable ne serait pas utilisé pour récompenser ceux qui ne le méritent pas.
"Nous sommes les Etats-Unis d'Amérique, nous ne sommes pas la Suède", et "nous avons un système financier compliqué" , a déclaré M. Geithner en réponse aux critiques qui auraient souhaité voir le gouvernement prendre le contrôle de larges pans du système financier comme l'avait fait l'Etat suédois dans les années 1990.
La Bourse de New York a ouvert en vive hausse après la présentation de ce plan, qui profite au secteur bancaire et à l'ensemble des valeurs financières, dont l'indice fait un bond de près de 9% à 14h00 GMT.
Caroline Caldier, avec agences
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