Obama refuse l'idée d'un "ticket" avec Clinton
"Je ne brigue pas la vice-présidence. Je suis candidat à la présidence des Etats-Unis d'Amérique" a déclaré Barack Obama lors d'un meeting dans le Mississippi, où des primaires démocrates ont lieu demain. Et le candidat à la candidature d'ironiser : "J'ai gagné davantage au vote populaire que le sénateur Clinton. J'ai plus de délégués, donc je ne comprends pas comment une personne qui est en seconde position peut proposer d'être vice-président à celui qui est en première position".
Depuis quelques jours, Hillary Clinton agite l'hypothèse d'un "ticket" pour la présidentielle de novembre, où elle briguerait la présidence et son jeune adversaire la vice-présidence. "Si vous les mettez ensemble, leur force est pratiquement impossible à arrêter", a même fait valoir Bill Clinton.
L'ancien président, cité en référence par Barack Obama, toujours dans le Mississippi : "Lorsque Bill Clinton, en 1992, s'est vu proposer la vice-présidence, il a indiqué que le seul critère, le plus important critère pour être vice-président est que la personne doit être prête à devenir commandant en chef s'il doit remplacer le président". "C'était son critère", a poursuivi le sénateur de l'Illinois, or l'équipe Clinton "vient de passer les deux, trois dernières semaines" à dire qu'ils n'étaient "pas sûrs qu'Obama soit prêt". "Si je ne suis pas prêt, comment pouvez-vous penser que je serai un grand vice-président ?", a-t-il encore ironisé. L'équipe de campagne d'Hillary Clinton avait diffusé il y a une dizaine de jours un clip télévisé angoissant appelant les électeurs à se demander qui serait le mieux qualifié pour décrocher le téléphone rouge de la Maison Blanche en pleine nuit, pour stigmatiser l'inexpérience d'Obama.
Vainqueur samedi dans l'Etat le moins peuplé de l'Union, le Wyoming (ouest), Barack Obama reste en tête de la course à l'investiture démocrate : il a remporté des victoires dans 28 Etats contre 15 pour Mme Clinton, et 1.588 délégués (contre 1.468 pour Hillary Clinton) à la convention du parti officiellement chargée de désigner en août un candidat pour la présidentielle de novembre. Mais le suspense reste entier : le seuil de 2.025 délégués nécessaires pour s'assurer l'investiture n'étant pas atteint, pour aucun des deux candidats et Hillary Clinton ayant remporté deux victoires cruciales la semaine dernière dans les Etats clés du Texas (sud) et de l'Ohio (nord).
Anne Jocteur Monrozier
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.