Obama reconnaît l'impact "limité" des frappes sur la Libye
Les “quelques mois” auxquels Alain Juppé veut limiter l'intervention militaire en Libye suffiront-ils avec des frappes à effet “limité”, comme vient de le reconnaître Barack Obama ? Lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique David Cameron, le président américain a reconnu “les limites inhérentes aux frappes aériennes” sur la Libye, “dès lors que vous excluez le recours aux forces au sol”.
Il a réaffirmé sa volonté de poursuivre les frappes “jusqu'à ce que les attaques de Kadhafi contre les populations civiles cessent”, et que le colonel libyen “doit quitter le pouvoir et laisser la Libye au peuple libyen”. Mais il a admis que ce serait “un processus lent, continu” et que l'opposition libyenne “devra prendre ses responsabilités”.
Or, du temps, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, estime que la coalition n'en a pas tellement. Pour lui, l'intervention ne doit durer que “quelques mois” , et il est nécessaire de renforcer la pression militaire sur les forces fidèles à Kadhafi. La France a donc décidé d'envoyer des hélicoptères d'attaque, moyen de se rapprocher du sol et de pallier en partie à l'absence de troupes.
Les Etats-Unis, de leur côté, ont pris leurs distances et mis fin à leurs bombardements début avril et se contentent d'offrir un soutien à l'Otan, avec des avions ravitailleurs et des brouilleurs, tout en conservant une force de frappe en réserve. Ils ont toutefois également donné un coup de pression supplémentaire cette semaine en engageant pour la première fois deux drônes sans pilote Predator, qui volent plus près du sol que les avions et ont une meilleure visibilité.
Grégoire Lecalot, avec agences
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