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Obama : investir pour tenter de garder le Congrès

Le président américain a annoncé tout à l'heure un vaste plan de rénovation des infrastructures. Montant de l'investissement à moins de deux mois des élections de mi-mandat : 50 milliards de dollars (40 milliards d'euros). Objectif : faire reculer le chômage et séduire un électorat toujours plus sceptique.
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“Dans les six ans qui viennent, nous rebâtirons 150.000
miles (240.000 km) de routes... Nous bâtirons et entretiendrons
4.000 miles (6.400 km) de voies ferrées”. Il faut ajouter à cette annonce, la construction de 240 kilomètres de pistes d'atterrissage et des travaux de modernisation du réseau de contrôle du trafic aérien. Une structure bancaire spécialement dédiée aux entreprises, aux États et aux collectivités locales qui vont diriger ces grands travaux doit aussi voir le jour. “C'est un plan qui prouve que même après la pire récession de notre vie, l'Amérique continue de maîtriser son destin” a ajouté le président américain pour justifier ses choix.

Ces grands travaux planifiés sur les six prochaines années doivent donner un nouveau souffle à l'économie américaine. Le taux de chômage frôle les 10%.

Obama entre en campagne

Le 2 novembre, les “Midterms elections” seront un vrai test pour le président américain. Les 435 sièges de la Chambre des représentants et environ un tiers des sénateurs vont être renouvelés. Les sondages prévoit déjà des pertes de sièges pour les démocrates. Barack Obama a donc choisi le front de l'économie pour tenter de sauver les meubles. Seul problème : il n'est pas sûr que le Congrès ait le temps d'approuver le plan avant le 2 novembre.

Barack Obama a lancé sa campagne ce soir à Milwaukee dans le Wisconsin. Mercredi, il se rend à Cleveland dans l'Ohio pour vanter les mérites de la politique démocrate sur l'économie du pays.
_ Une autre initiative que le président américain pourrait prendre cette semaine : l'augmentation du crédit d'impôt lié à la recherche-développement. Un coût budgétaire que la Maison Blanche chiffre à environ 100 milliards de dollars.

Barack Obama n'a pas oublié de répondre aux critiques virulentes des républicains. Il estime que ses adversaires parlent de lui comme d'“un chien” et a mentionné qu'ils portaient la responsabilité de la situation économique et budgétaire du pays.

Thibault Lefèvre, avec agences

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