Derrière la mort de George Floyd, "il y a un réveil de la jeunesse progressiste. Mais ce mouvement a commencé sous l’administration Obama et s’est structuré autour des émeutes de Ferguson (Missouri) avec le groupe #BlackLivesMatter qui émerge. Il défend à la fois les noirs, les pauvres, les handicapés et toutes les communautés minoritaires et discriminés. Ce mouvement a grandi sous Obama et s’est politisé sous Trump", explique Célia Belin, politologue chercheuse à la Brookings Institution, sur franceinfo, mardi 9 juin.Trump "isolé et radicalisé""Depuis 2019, il y a des craquements dans l'administration Trump. Donald Trump est de plus en plus isolé, radicalisé et il a de plus en plus de difficultés à convaincre au-delà des 40% d’Américains qui composent sa base électorale. De l’autre côté, on a un vent de progressisme nouveau qui a émergé autour de la candidature du démocrate socialiste Bernie Sanders. La différence, c’est que ce mouvement ne se fait pas en opposition au candidat désigné Joe Biden. Celui-ci a l’intention de créer une grande coalition de modérés et de progressistes. Je pense que la mobilisation dans la rue se verra dans les urnes" en novembre, analyse Célia Belin, auteure du livre Des Démocrates en Amérique.