McCain suspend sa campagne face à la crise financière
La crise financière profite à Barack Obama dans les sondages. Alors John McCain a décidé de revenir dans la course et de reprendre la main. Priorité aux problèmes économiques du pays. "Demain matin, je vais suspendre ma campagne et rentrer à Washington", a t-il déclaré dans une allocution à la presse, précisant qu'il en avait parlé avec son adversaire démocrate Barack Obama, pour l'informer de sa décision.
Le candidat républicain a également annoncé qu'il avait chargé ses collaborateurs de travailler avec l'équipe de campagne de Barack Obama et la commission sur les débats présidentiels afin de repousser le débat prévu la nuit prochaine entre les deux prétendants à la Maison Blanche en raison de la crise économique. Pas question, ont répondu en coeur Barack Obama et les organisateurs du premier des trois débats* télévisés entre les deux candidats, qui doit avoir lieu demain soir et portera essentiellement sur la politique étrangère et les questions de sécurité nationale.
A propos du plan d'assainissement de 700 milliards de dollars, John McCain a affirmé qu'il ne pensait pas que le texte serait adopté par le Congrès sous sa forme actuelle. "Il est désormais clair qu'il n'y a pas de consensus pour soutenir le projet de l'administration et je ne pense pas que le plan qui se trouve sur la table passera en l'état" a t-il déclaré. Il en a profité pour exhorter le président Bush à convoquer une réunion des élus des deux partis afin de dégager un accord. "Il est temps que les deux partis s'unissent pour régler ce problème", a conclu McCain.
Appel entendu par Obama : le candidat démocrate a proposé à son rival républicain de travailler ensemble à une réponse commune pour lutter contre la crise financière qui secoue les Etats-Unis.
Après les réticences du Sénat, le ministre du Trésor américain Henry Paulson passe son grand oral devant la Chambre des représentants pour qu'ils entérinent rapidement son plan de sauvetage des banques à 700 milliards de dollars. Des propositions jugées trop floues par nombre de parlementaires, démocrates comme républicains, , qui ont
jugé n'avoir pas reçu la garantie que ce plan fonctionnerait et se sont inquiétés du montant total de la facture, qui représente près de 4% du PIB annuel des Etats-Unis.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
- Un débat à suivre sur France Info, samedi à partir de 3h du matin, avec iTélé
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