Marée noire : le couvercle géant est en route
Ce couvercle sous-marin, considéré comme une pièce maîtresse des opérations de secours, doit permettre d’aspirer le brut qui s’écoule de la fuite vers un navire situé en surface. Ce type d’opération n’a jamais été tenté à une telle profondeur : 1.500 mètres de fond.
_ L’énorme silo blanc de quelque 90 tonnes ressemble à un donjon de château-fort. Il a été embarqué à bord d’une barge partie de Port Fourchon (Louisiane) mercredi en début de soirée.
Si tout se passe comme prévu, les opérations de pompage pourraient commencer lundi. Mais les secouristes restent prudents : cette opération est jugée "très complexe" et pourrait rencontrer des "obstacles".
_ Dans le pire des scenarii, la pose du couvercle pourrait même aggraver la fuite et multiplier par 12 la quantité de pétrole rejetée dans la mer : elle est actuellement de 800.000 litres par jour, selon les experts de BP.
Les équipes sur place ont déjà enregistré un premier succès, surtout symbolique : ils ont réussi à reboucher l’une des trois fuites, la plus petite. Ce premier succès leur permet toutefois de se concentrer à présent sur les deux dernières fuites.
Autre angle d’attaque
Parallèlement, des équipes testent une nouvelle technique consistant à injecter du dispersant directement dans le pétrole, dès qu’il se répand dans l’eau, avant même qu’il n’atteigne la surface de la mer. Et les résultats sont jugés "encourageants", le pétrole lourd et gras est ainsi dispersé en fine gouttelettes.
La nappe de brut, de 200 km de long sur 110 de large – l’équivalent d’un petit pays, a déjà touché la presqu’île formée par le delta du Mississipi. Mais les 22 navires de reconnaissance n’ont pour l’instant rien repéré sur les dizaines de côtes toujours menacées.
Gilles Halais, avec agences
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