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Marée noire : la nappe a triplé de taille

Dans le golfe du Mexique, aux Etats-Unis, la marée noire s'est aggravée. Des moyens exceptionnels sont déployés pour tenter d'empêcher la progression de la nappe de pétrole. Le président américain Barack Obama est attendu sur place dimanche matin.
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Ce sont plusieurs opérations qui sont en cours en mer pour tenter d'endiguer la progression de la nappe de pétrole. Indications des garde-côtes et de BP, exploitant de la plate-forme pétrolière qui a sombré en mer la semaine dernière. Selon des estimations de chercheurs, elle a triplé de taille. Elle fait désormais 10.000 kilomètres carrés.

Plus de 84 kilomètres de barrages flottants ont été déployés. 3,8 millions de litres de pétrole mélangé à de l'eau ont déjà été retirés. Des produits dispersants ont été injectés. Par ailleurs deux plate-formes ont été fermées pour raison de sécurité.

Sur terre aussi la mobilisation est importante. Une partie des eaux du Mississippi sont détournée en direction des marais. Il s'agit de repousser la marée noire. Des équipes d'urgence se rendent en ce moment vers les côtes menacées pour effectuer des opérations de sauvetage.

Cette marée noire a été décrétée "catastrophe nationale". Elle menace de provoquer la pire catastrophe écologique du pays, d'autant que le volume de pétrole déversé pourrait être multiplier par dix par rapport aux
800.000 litres actuels par jour.

Pour se rendre compte de la situation et de la réaction des autorités, le président américain Barack Obama est attendu sur place demain matin. Les premières critiques sur la (relative) lenteur de l'administration commencent à se faire entendre. Le New York Times souligne notamment que l'administration Obama a été prompte à critiquer British Petroleum pour sa gestion de la catastrophe, mais qu'elle aurait pu, elle aussi, agir plus vite et a préféré se reposer sur la société britannique pour chercher des solutions d'urgence.

Au moins huit plaintes ont été déposées devant des tribunaux
des régions menacées, essentiellement par des professionnels de la mer qui
accusent BP de "négligence".

Baptiste Schweitzer, avec agences

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