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La fuite de pétrole provisoirement enrayée, BP reste prudent

C'est la première fois depuis le début de la marée noire, le 20 avril dernier : BP a réussi hier à stopper l'écoulement de pétrole qui souille le golfe du Mexique. Il est trop tôt pour savoir si l'obturation du puits accidenté est définitive, mais les tests réalisés par la compagnie sont {"encourageants"}. _ Entre 365 et 715 millions de litres de pétrole se sont déversés dans la mer depuis la catastrophe.
Article rédigé par franceinfo
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Cimenter le puits accidenté, poser un couvercle de confinement, installer un entonnoir sur la fuite... Jusqu'à présent, toutes les tentatives de BP pour stopper la fuite avaient échoué. Trois mois après l'explosion de la plate-forme Deepwater, la compagnie pétrolière semble avoir finalement trouvé une solution efficace : depuis hier soir, le pétrole ne s'écoule plus dans le golfe du Mexique. Toutes les valves du nouvel entonnoir posé sur la fuite ont été fermées.

BP cherche maintenant à s'assurer, par des mesures de la pression, qu'aucune fuite ne s'est créée dans le coffrage de l'installation, qui descend à 4 km de profondeur sous terre.
_ Ces tests sont pour le moment "encourageants", mais il faudra encore quelques heures pour avoir un avis définitif. S'il est positif, le groupe fera entrer en fonction le nouvel entonnoir géant posé lundi sur la fuite, qui permettra de stopper la marée
noire. Et en cas de besoin, le premier des
deux puits de secours censés arrêter définitivement la fuite entrera en service début août.

Cette nouvelle soulage en tout cas Barack Obama, très critiqué depuis le début de la marée noire. Le président américain reste toutefois prudent : il s'agit d'un "signe positif", mais "nous sommes toujours dans une phase de test".

Le nettoyage des dégâts causés par la marée noire, l'une des pires de l'histoire, est lui loin d'être fini. Quant aux dommages infligés à l'environnement et à l'économie, ils pourraient se faire
ressentir pendant des décennies.
_ "Au final, une bonne partie de ce pétrole va se déposer au fond de la mer. Dès qu'un orage ou une tempête éclatera, il sera poussé sur les plages" explique Paul Montagna du Harte Research Institute for Gulf of Mexico Studies. "Cela va continuer pendant encore dix ans, peut-être vingt."

Céline Asselot avec agences

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