L'avocat de Morgan Freeman demande à CNN de retirer ses accusations de harcèlement

"Nous avons présenté à CNN des preuves objectives, y compris des vidéos et dénis officiels par les supposées 'victimes' que les supposés incidents qui ont donné naissance à cette histoire ne se sont jamais produits." L'avocat de Morgan Freeman, Robert Schwartz, a demandé, mardi 29 mai, dans une lettre à CNN, le retrait de son sujet accusant l'acteur vedette de harcèlement sexuel. La chaîne d'information s'y refuse pour l'instant.

Dans cette lettre, également reçue par l'AFP, Robert Schwartz décrit l'article comme emprunt de "volonté de nuire, d'erreurs, (...) d'absence de contrôle éditorial et de mauvaises pratiques journalistiques".

Morgan Freeman accusé par huit femmes

Dans un sujet de CNN diffusé jeudi, l'acteur de Million Dollar Baby ou Batman Begins est accusé par huit femmes, dont beaucoup sont anonymes, d'avoir de manière répétitive fait des commentaires déplacés sur leur corps ou des allusions sexuelles à des collaboratrices ou journalistes. Elles affirment aussi qu'il faisait travailler les femmes dans une atmosphère "toxique".

L'article cite notamment de manière anonyme une assistante de production sur le tournage de Braquage à l'ancienne en 2015, à qui le comédien aurait massé le bas du dos sans son consentement et aurait tenté de soulever sa jupe, lui demandant si elle portait des sous-vêtements.

CNN dénonce des tentatives "d'intimidation"

Le syndicat d'acteurs de Hollywood SAG a dit envisager le retrait d'une récompense honorant la carrière de Morgan Freeman, et plusieurs contrats publicitaires seraient remis en question. Robert Schwartz affirme dans sa lettre que l'auteure de l'article a "incité des soi-disant 'témoins' à dire de mauvaises choses sur M. Freeman, tentant de confirmer ses a priori". CNN maintient pour sa part ses informations et dénonce des tentatives "d'intimidation".

Morgan Freeman a publié deux déclarations depuis le sujet de CNN pour s'excuser d'avoir pu mettre certaines femmes mal à l'aise, ajoutant être "dévasté" à l'idée que sa carrière d'un demi-siècle soit ainsi menacée : "Je n'ai pas agressé de femmes. Je n'ai pas offert d'emploi ou de promotion en échange de sexe."