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L'Année du Mexique peut-elle encore avoir lieu ?

Après la Turquie en 2009 et la Russie en 2010, l'Année 2011 en France devait être mexicaine. Mais le ministère mexicain des Affaires étrangères annonce refuser que "{ses artistes, créateurs ou hommes d'affaires soient exposés}" aux tensions entourant le cas de Florence Cassez. Paris est donc face à ce choix : taire l'affaire Cassez ou supporter le boycott mexicain. En attendant, voici le programme, ou ce qu'il pourrait en rester...
Article rédigé par franceinfo
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Les mythiques catcheurs masqués mexicains, les œuvres passionnantes de Frida Kahlo ou Diego Rivera ou le spectacle conçu à Guadalajara de la compagnie française Royal de Luxe feront-ils les frais de ce coup de froid diplomatique entre la France et le Mexique ?

Cette Année du Mexique, dont le programme a été dévoilé, il y a dix jours seulement, se voulait majoritairement culturelle. Étaient programmées des expositions de peintures, de Rufino Tamayo au Petit Palais,du couple Kahlo/Rivera à l’Orangerie à partir de septembre prochain, et de jeunes artistes au Musée d'Art moderne de Paris. À l'honneur aussi Gabriel Figueroa, l’un des grands chefs opérateurs de l’histoire du cinéma. Il Postino, opéra contemporain de Daniel Catan, avec Placido Domingo dans le rôle titre. Et des tas d'autres manifestations, 250 au total, reparties sur toute l'année et tout le territoire. Sans compter les échanges économiques prévus, échanges aussi en matière de sciences et éducation, de tourisme, gastronomie et de développement durable.

Fin de non-recevoir du Mexique

Objectif de cette Année : "il nous semblait important que les Français puissent apprécier non seulement la richesse de ce pays, mais aussi la richesse de notre relation avec lui", a affirmé l’Ambassadeur de France au Mexique, M. Daniel Parfait, le 3 février lors du lancement officiel. Serait-il allé trop vite en besogne ?

Dans un communiqué, le ministère mexicain des Affaires étrangères précise qu'il "ne permettra pas que ses artistes et
créateurs, ni ses hommes d'affaires et autres participants à ce
programme, soient exposés" aux tensions entourant le cas de Florence
Cassez.

L'ambassadeur du Mexique en France, Carlos De Icaza, a donc lancé cet ultimatum. Le Mexique serait finalement "prêt" à participer si la France renonce à lier cette journée à "l'affaire".

Comment la France va-t-elle réagir ? Va-t-on vers l'annulation pure et simple des festivités ? Sur le site officiel de cette Année du Mexique, en tout cas, rien n'y paraît. L'agenda des festivités reste intact.

Cécile Quéguiner

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