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L'administration Obama ébranlée par des ennuis fiscaux

Deux des collaborateurs que Barack Obama avait choisis pour de hautes fonctions dans son administration se sont désistés, à cause d'ennuis avec le fisc, mettant à l'épreuve l'état de grâce du nouveau président américain.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 11:38

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Le renoncement en quelques heures de Tom Daschle au portefeuille de secrétaire à la Santé et de Nancy Killefer au poste de conseillère du président pour les questions de budget et de réforme des dépenses publiques est un coup dur pour celui qui promettait de "gouverner autrement".

Tom Daschle, leader de la majorité démocrate au Sénat de 2001 à 2003, était au coeur d'une controverse sur plus de 100.000 dollars d'arriérés d'impôts qu'il avait acquittés il y a quelques semaines seulement. Sa confirmation par les sénateurs, devant lesquels il s'était encore expliqué hier, n'était pas forcément compromise. Mais Daschle a préféré s'éclipser, expliquant que si 30 années de service public lui ont appris quelque chose, c'est que "cette tâche exige un dirigeant qui ait la totale confiance du Congrès et des Américains".

De son côté, Nancy Killefer, s'est retrouvée en butte à des informations sur des impôts qu'elle n'aurait pas payés pour une employée de maison. "Dans le climat actuel", explique t-elle, ses "problèmes personnels" avec le fisc "pourraient être exploités pour détourner l'attention et causer les retards" que ses fonctions auraient pour but d'empêcher. Début janvier, Barack Obama avait annoncé l'avoir choisie pour veiller en effet au bon fonctionnement des programmes fédéraux et combattre le gaspillage.

Pour le président américain, dont l'équipe s'est engagée au processus le plus rigoureux possible dans la sélection des responsables, ces affaires risquent de remettre en cause la promesse de changement. Le danger est d'autant plus grand que son secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, avait lui aussi eu maille à partir avec le fisc. M. Geithner a cependant été confirmé par le Congrès le 26 janvier.

Surtout, ces annonces conjointes interviennent au moment où Barack Obama lance une grande opération auprès du grand public pour faire passer au plus vite un gigantesque plan de relance économique. Après l'approbation la semaine passée par la Chambre des représentants d'une première version de ce plan, le Sénat a commencé le débat sur sa version.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences