Etats-Unis : Joe Biden maintient le flou sur une candidature à la présidentielle de 2024
A cinquante jours de périlleuses élections de mi-mandat, le démocrate a tenu à dresser un bilan flatteur de son action, lors d'une rare interview télévisée.
Ferme vis-à-vis de la Chine, optimiste sur le Covid, mais mystérieux sur ses intentions en 2024… Joe Biden a donné une rare interview à la chaîne CBS, dimanche 18 septembre, à moins de deux mois des élections de mi-mandat. Pour la première fois, le président américain fait savoir qu'il n'a pas fermement décidé s'il comptait se représenter à la présidentielle de 2024. "Est-ce une décision définitive que je me représenterai ? Cela reste à voir", a-t-il déclaré, tout en affirmant que cela était pour l'instant son "intention".
Plus vieux président jamais élu aux Etats-Unis, Joe Biden fêtera ses 80 ans le 20 novembre. Il aurait 82 ans au début d'un éventuel second mandat, et 86 ans à la fin, un sujet qui a longtemps été tabou dans son camp. Lors de son interview, il a tenu à répondre à ceux qui doutent de sa capacité à gouverner : "Regardez-moi", a-t-il lancé avec un sourire.
"Nous allons mettre l'inflation sous contrôle"
A cinquante jours de périlleuses élections de mi-mandat, lors desquelles les démocrates pourraient perdre le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants, le démocrate a tenu à dresser un bilan flatteur de son action. Il a déclaré que la pandémie de Covid-19 était "terminée" aux Etats-Unis. "Si vous regardez autour de vous, personne ne porte de masque, et tout le monde a l'air en plutôt bonne forme", a-t-il assuré.
Sur le front de l'inflation, principal sujet sur lequel l'attaque l'opposition, Joe Biden s'est là encore voulu confiant. "Nous allons mettre l'inflation sous contrôle", a-t-il promis, balayant d'un revers de main les statistiques décevantes sur les prix à la consommation, publiées en début de semaine.
Des avertissements à Pékin et Moscou
Le président a par ailleurs à nouveau assuré que les troupes américaines défendraient Taïwan si l'île était la cible d'une "attaque sans précédent" de la Chine, une déclaration qui devrait provoquer la fureur de Pékin. Joe Biden a aussi dit avoir prévenu son homologue chinois, Xi Jinping, d'un risque de fuite des investisseurs si Pékin violait les sanctions imposées à la Russie à cause de son invasion de l'Ukraine.
Il a enfin renouvelé sa mise en garde au président russe Vladimir Poutine sur l'utilisation d'armes chimiques ou nucléaires en Ukraine. "Cela changerait le cours de la guerre d'une façon jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale", a-t-il averti, promettant une réponse "conséquente" des Etats-Unis si cette étape venait à être franchie.
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