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Hillary Clinton résiste, et s'impose en Pennsylvanie

La candidate à l'investiture démocrate a remporté cette nuit la primaire dans cet Etat de l'est des USA, relançant du même coup le suspense, une fois de plus. De son côté, Barack Obama confirme sa peine à remporter les grands états.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Shannon Stapleton)

Malgré la pause de six semaines observée dans ces primaires américaines, le scénario qui s'est joué cette nuit est presque le même que lors des précédents scrutins démocrates. Distancée, donnée battue, à la traîne, Hillary Clinton revient et gagne, donnant chaque fois d'avantage de crédit au surnom des Clinton, "the come-back kids".

Selon les dernières tendances, Clinton a donc remporté cette nuit la primaire de Pennsylvanie de dix points, 55% contre 45% à son rival Barack Obama (selon des chiffres portant sur 85% des bureaux de vote). Soit une avance encore insuffisante pour rattraper radicalement son retard en nombre de délégués.

"Certains m'avaient déclarée K-O, me disaient de renoncer,
mais le peuple américain n'abandonne pas et il mérite un
président qui n'abandonne pas non plus" a-t-elle commenté.

Le sénateur de l'Illinois a pris acte de cette défaite, en estimant être "l'outsider" de la primaire. A ce jour, il a gagné dans plus d'Etats que sa rivale (28 contre 17), il compte le plus grand nombre de délégués (1.650 contre 1.508) et a engrangé plus de voix (13,3 millions contre 12,6 millions).

Interminable

D'où cette nouvelle astuce de communication du clan Clinton, qui met en avant sa capacité à remporter les "grands" Etats comme New York, la Californie, et les Etats-clefs comme l'Ohio ou la Floride.
_ Cela dit, malgré ce nouvel épisode et ses vertus symboliques, il semble un peu hâtif de parler de suspense véritablement "relancé". Barack Obama continue de bénéficier d'un élan populaire, et Hillary Clinton cherche chaque semaine des nouveaux moyens de déstabiliser son rival. Les récentes "polémiques" concernant ce dernier ne l'ont pas affecté autant qu'attendu.

Mais pour les démocrates, ces primaires interminables aux allures de show de communication, et où fleurissent depuis peu coups bas et petites phrases, pourrait bien produire un effet négatif, celui d'une lassitude des électeurs. Car dans le camp républicain, John McCain est déjà candidat depuis près de deux mois, et il rode sa campagne.
_ D'ici au 3 juin, neuf (!) consultations sont encore programmées. Les prochaines auront lieu le 6 mai dans l'Indiana et la Caroline du Nord.

Matteu Maestracci

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