George Bush tente de rassurer sur l'Irak et l'économie
C'était son septième et dernier discours sur l'état de l'Union. L'une des dernières grandes occasions pour George Bush de donner le ton des
mois à venir et de rappeler qu'il est toujours là, même si tous les regards sont déjà tournés vers les prétendants à sa succession.
_ Pas de surprise, le président américain s'est surtout attaché à rassurer ses compatriotes et à défendre son bilan.
Premier grand sujet de son discours : l'économie, dont l'état inquiète nombre de ses compatriotes. Le président américain a admis son ralentissement, mais a souligné que ses fondamentaux
restaient bons. Le chef de l'Etat a réclamé aux parlementaires la mise en oeuvre dès que possible du plan de relance de 150
milliards de dollars (100 milliards d'euros environ) dévoilé la
semaine dernière.
L'autre sujet au cœur du discours, comme au cœur du dernier mandat de George Bush : la guerre en Irak. Le président s'est félicité de
l'amélioration de la situation, attribuant la baisse de la
violence à l'augmentation du nombre de soldats déployés sur
place, une décision qu'il avait prise en janvier dernier. Tout en demandant de la patience aux Américains : "Nos ennemis en Irak ont été durement atteints. Ils n'ont
pas été vaincus et nous devons nous attendre à des combats
difficiles."
"Réduire notre dépendance au pétrole"
George Bush a également dit un mot d'écologie, demandant à son pays de réduire sa dépendance au pétrole et de développer de nouvelles sources d'énergie. Critiqué pour avoir refusé de ratifier le protocole de Kyoto, Bush a annoncé
que les Etats-Unis verseraient 2 milliards de dollars (1,35
milliard d'euros environ) à un fonds international destiné à combattre le
réchauffement climatique.
Les démocrates n'ont pas manqué de critiquer le discours du président. Barack Obama estime que les Américains "veulent plus, bien plus", Hillary Clinton affirme que George Bush "garde une confiance pénible
dans des politiques qui ont déjà échoué".
_ Côté républicain, aussi, certains candidats prennent leurs distances avec le président, comme Mitt Romney : "Qu'il s'agisse de la menace constituée par
Al Qaïda, de la réforme indispensable de notre
système de santé [...] nous avons eu le droit à un président qui nous a dit : Vous savez quoi ? Washington aurait dû faire tout cela. Washington est cassé."
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