Cet article date de plus de deux ans.

Etats-Unis : Ursula von der Leyen appelle l'UE à réagir face aux "distorsions" de concurrence causées par le plan d'investissement américain

Cet été, Washington a adopté l'"Inflation Reduction Act", qui prévoit 430 milliards de dollars d'investissements (environ 408 milliards d'euros) pour aider les entreprises à faire face à l'inflation et au dérèglement climatique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen à Dublin (Irlande), le 1er décembre 2022. (PAUL FAITH / AFP)

Les annonces américaines n'ont pas plu à Bruxelles. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé, dimanche 4 décembre, que l'Union européenne devait prendre des mesures de "rééquilibrage" pour aplanir les "distorsions" de concurrence. Dans son viseur figure l'Inflation Reduction Act, le programme d'investissements et de subventions de 430 milliards de dollars (408 milliards d'euros) pour aider les entreprises américaines et lutter contre l'inflation

>> Emmanuel Macron met en garde les Etats-Unis contre le risque de "fragmenter l'Occident"

Tout en "travaillant avec les Etats-Unis pour résoudre les aspects les plus problématiques" du plan, "nous devons ajuster nos propres règles pour faciliter les investissements publics dans la transition [environnementale] et nous devons réévaluer le besoin de financements européens" communs, a-t-elle affirmé dans un discours au Collège de l'Europe à Bruges (Belgique).

L'Inflation Reduction Act (IRA) prévoit d'investir 370 milliards de dollars (environ 351 milliards d'euros) en faveur de la lutte contre le changement climatique. Ces fonds sont destinés à financer la construction d'usines, d'éoliennes et de panneaux solaires, ou encore des primes pour l'achat de véhicules électriques à condition qu'ils sortent d'une usine nord-américaine.

L'UE dénonce des aides exceptionnelles contraires aux règles du commerce international, susceptibles de saper la compétitivité des entreprises européennes déjà pénalisées par la flambée des prix énergétiques. L'UE "doit simplifier et adapter" ses règles très strictes régissant les aides publiques accordées par ses Etats membres, afin d'offrir aux gouvernements "une souplesse accrue" et de proposer aux entreprises "un cadre plus prévisible et compréhensible", a souligné la présidente de la Commission européenne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.