Etats-Unis : l'auteur de la tuerie de Parkland, qui avait fait 17 morts, condamné à la perpétuité
Le jury a écarté la peine de mort, pourtant requise avec force par l'accusation au cours du procès.
Il finira ses jours en prison. L'auteur de la tuerie dans un lycée de Parkland, en Floride (Etats-Unis) en 2018, a été condamné à la perpétuité, jeudi 13 octobre. Le jury a écarté la peine de mort pourtant requise avec force par l'accusation, pendant trois mois d'un procès éprouvant.
Après seulement sept heures de délibérations, les jurés ont retenu plusieurs circonstances aggravantes, notamment sur le caractère "haineux, atroce et cruel" des 17 meurtres commis au fusil semi-automatique par Nikolas Cruz dans son ancien lycée de Parkland. Au moins un juré a toutefois estimé qu'elles ne suffisaient pas à contrebalancer les circonstances atténuantes soulevées par la défense, notamment sur l'enfance difficile et les troubles mentaux du tueur. Il aurait fallu l'unanimité pour que la peine capitale soit retenue.
Les proches des victimes ont accueilli la nouvelle avec des visages graves, certains en pleurant. Plusieurs se sont dits "dévastés" par le verdict. "Le tueur ne méritait pas de compassion", a notamment commenté Tony Montalto, dont la fille Gina a été tuée par Nikolas Cruz. "A-t-il fait preuve de compassion quand il lui a tiré dans la poitrine ?", s'est-il étranglé.
Un mouvement de protestation historique
Anne Ramsay, dont la fille Helena fait partie des victimes, a appelé le Congrès à interdire les fusils d'assaut. "Il n'y a aucune raison d'avoir des armes de guerre dans les rues", a-t-elle lancé, ajoutant qu'"il y a quelque chose qui ne va pas dans ce pays".
L'attaque de Parkland avait vivement choqué l'opinion publique américaine, et déclenché un mouvement de protestation historique contre les armes. Malgré ses antécédents psychiatriques et des signalements sur sa dangerosité, Nikolas Cruz avait en effet pu acheter légalement un fusil AR-15, une version civile des fusils d'assaut.
Le 24 mars 2018, des marches organisées à l'appel de jeunes rescapés et de parents des victimes avaient rassemblé 1,5 million de personnes afin de réclamer une régulation plus stricte des armes à feu aux Etats-Unis.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.