États-Unis : après la révocation du droit à l'IVG, les communautés LGBT+ inquiètes pour le mariage pour tous
Alors que la Cour suprême des États-Unis a révoqué le droit à l'avortement, certains américains s'inquiètent des futures mesures émanant de l'institution, notamment pour les droits LGBT+.
Aux États-Unis, après l’avortement, le mariage pour tous pourrait-il être menacé par la Cour suprême ? Inquiétude légitime étant donné le positionnement idéologique, très conservateur, de l’institution. "La Cour nous emmène sur une voie extrême et dangereuse", expliquait d’ailleurs le président américain Joe Biden, après l’annonce de l’annulation du droit à l’IVG sur le sol américain. De quoi jeter une ombre sur la gay pride de New-York, dimanche 26 juin.
"Il faut se battre"
Sous un soleil de plomb, des milliers de personnes se retrouvent dans les rues de Manhattan. Une journée idéale pour cette 53e parade des fiertés à New-York. Cette année, c’est le planning familial qui est en début de cortège. La décision de la Cour suprême d’annuler le droit à l’IVG est néanmoins dans toutes les têtes. Celle de Tracy notamment : "Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire ? On ne peut pas abandonner. Il faut se battre. Les Noirs se sont battus contre l’esclavage pendant 400 ans, sans laisser tomber. On ne peut pas pleurnicher. Dire qu’on ne peut rien faire… Non ! Soyez en colère, soyez conscients. Il faut faire plus".
Et après les droits des femmes, la Cour va-t-elle s’attaquer à ceux de la communauté LGBT et au mariage gay en particulier ? Sans aucun doute, assurent Tracy et sa femme Josie. "Le juge Thomas l’a dit : ensuite, ce sont les droits des homosexuels, leur vie privée, puis la contraception.
"Ces gens sont fous, complètement fous. Et le Parti démocrate est nul. "
Tracyà franceinfo
"Ce sont des faibles, ils ne font rien, déplore Tracy. Alors, où est-ce qu’on part ? Le Portugal, l’Espagne ? Qui veut nous accueillir ? Nous sommes vieilles !". Au-delà de la plaisanterie, toutes les deux reconnaissent ne pas être optimistes. Les démocrates, notamment, pourraient perdre leur majorité au Congrès en novembre prochain.
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