États-Unis : l'annonce de la Cour suprême sur l'IVG fracture le pays en deux
Treize États des États-Unis ont totalement interdit le droit à l’IVG depuis la décision, vendredi 24 juin, de la Cour suprême. En l’espace de quelques heures, des médecins ne peuvent plus permettre à des femmes de se faire avorter, sans risquer la prison à vie. L’Amérique se fracture.
Une clinique de Louisiane (États-Unis) qui pratiquait l’avortement a fermé ses portes, à peine l’arrêt de la Cour suprême prononcé, vendredi 24 juin. Un militant anti-avortement, qui pose avec des photos de fœtus devant les caméras, se sent victorieux. "C’est un jour historique. Nous avons prié pour cela depuis 36 ans", dit-il. Très vite, une militante pro-avortement l’interpelle. "Ce pour quoi vous avez prié va seulement rendre plus facile la mort des femmes, car celles qui voudront avorter n’auront plus aucune prise en charge médicale", lui rétorque-t-elle. Un échange symbolique de l’Amérique aujourd’hui divisée en deux.
13 États vont interdire l’IVG
Partout dans le pays, à New York, Saint-Louis ou Los Angeles, des centaines de milliers de manifestants s’opposent à la décision de la Cour suprême. "C’est tragique, parce que nous nous sommes tellement battus pour que cette loi soit adoptée en 1973", explique une femme. De l’autre côté, les opposants à l’avortement jubilent. 13 États ont déjà annoncé qu’ils interdiront le droit à l’avortement. Plusieurs États pro-IVG ont annoncé qu’ils accueilleraient toutes les Américaines qui souhaiteraient avorter.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.