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Et vous, que pensez-vous des relations internationales ?

Selon l’étude annuelle «Transatlantic Trends» de l'institut américain German Marshall Fund, menée de pair avec la Compagnia di San Paolo, une large majorité d’Américains et d’Européens ont une image négative de la Russie, sont favorables à un soutien à l’Ukraine et soutiennent la politique internationale de Barack Obama.
Article rédigé par Pauline Landais-Barrau
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Sommet de l'OTAN, le 5 septembre 2014, au Pays de Galles. (AFP PHOTO / DURSUN AYDEMIR)

Ce sondage, réalisé dans dix pays de l’Union européenne (Allemagne, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Suède), aux Etats-Unis, en Russie et en Turquie, vante les mérites des relations transatlantiques. Entre le 2 et le 25 juin, au moins 1.000 personnes par pays ont été interrogées. Voici en quelques points ce qu’il en est ressorti :
 
Les relations transatlantiques
Un peu plus de la moitié des sondés européens (56%) a déclaré qu'il était préférable que les Etats-Unis exercent un leadership fort dans les relations internationales. Un chiffre presque inchangé par rapport à 2013.
 
Du côté des Américains, trois sur quatre (70%) sont favorables à ce que l’Union européenne exerce un leadership fort, de même que 73% des sondés européens. En Turquie, 45% ont décrit leur opinion comme favorable concernant la politique européenne. Un pourcentage en augmentation de dix points depuis 2013.
 
La question de la Russie
71% des Américains et 68% des Européens interrogés ont une opinion défavorable de la Russie. Côté européen, 58% des sondés estiment qu'il faut «continuer à aider économiquement et politiquement l'Ukraine, même si cela comporte un risque d'accroître le conflit avec la Russie». Les plus convaincus sont les Allemands (65%) et les Suédois (73%). Le seul pays où cette position est minoritaire est la Grèce (44%).
 
Par ailleurs, 61% des Européens préconisent des sanctions plus fortes contre la Russie, mais 71% sont hostiles à l'envoi de matériel militaire vers l'Ukraine.
 
En Russie, une courte majorité de sondés (53%) pense que leur pays doit maintenir son influence en Ukraine, même si cela implique un risque de conflit avec l'UE.
 
Les Russes estiment d'ailleurs que, sur les sujets internationaux, Moscou doit collaborer prioritairement avec «les pays émergents comme l'Inde et la Chine» (36%), la Communauté des Etats Indépendants (CEI) (29%), mais seulement 14% avec l'Union européenne et 2% avec les Etats-Unis. 10% estiment que la Russie doit agir seule.
 
L’économie et l’Union européenne
Une majorité des européens (73%) estime que l'UE ne lutte pas assez contre la crise économique, en particulier dans les pays les plus touchés. C’est ce que pensent 88% des Espagnols et 87% des Italiens.
 
65% des sondés européens considèrent que l’adhésion de leur pays à l'UE a été bénéfique tandis que 28% la juge nuisible. Le plus grand nombre de personnes à répondre négativement se trouve en Grèce (42%), opinion partagée par 40% des Anglais, 36% des Italiens, à égalité avec les Portugais. Parmi ces personnes interrogées considérant que l'adhésion à l'UE a été néfaste, 45% «déclarent que l'UE a eu un impact négatif sur leur économie nationale».

La coopération et la sécurité
L'OTAN est considérée comme «toujours essentielle» par 61% des Européens et 58% des Américains. Un chiffre en hausse de trois points par rapport à 2013.
 
Cette année et pour la première fois, Transatlantic Trends a demandé quels types de missions de l'OTAN devraient être menés : 73% des Européens, 59% des Américains et 57% des Turcs ont déclaré qu'elle devait s’engager dans la défense territoriale de l’Europe. Mais pour la majorité des Européens (51%), l’OTAN ne devrait pas mener d’opérations militaires hors zone et ne devrait effectuer ses missions qu’aux Etats-Unis et en Europe. Côté Américains, ils sont 49% à le penser. Et 42% côté Turcs.
 
Le Royaume-Uni doit-il sortir de l’UE ?
Concernant l'éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'UE, 51% des Européens estiment qu'il faut faire plus d'efforts pour prendre en compte les demandes britanniques et 38% estiment qu'il est préférable que le Royaume-Uni quitte l'UE plutôt que de faire plus d'efforts. Les Français sont les seuls à être majoritairement prêts (52%) à ce que le Royaume-Uni «quitte l'UE», contrairement aux 42% qui pensent qu’il faut faire des efforts.

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