DSK : une nouvelle stratégie de défense ?
L'avocat Maître Brafman avait, au détour de son interview devant le palais de justice de Manhattan, lâché que DSK démentait "toute mauvaise conduite". Est-ce à dire qu'il reconnaîtrait en revanche qu'il s'est bien passé quelque chose, mais entre personnes consentantes, au Sofitel, samedi dernier ? C'est ce que suggère la presse new-yorkaise ce matin, notamment le New York Times. Mais les deux avocats américains du patron du FMI ne confirment, ni n'infirment cette information.
La défense de DSK avance pour le moment à l'aveugle, puisqu'elle ne dispose pas encore du dossier de l'accusation. Des médias locaux parlent de traces de sperme, de sang retrouvées dans la suite. De traces de griffures sur son corps à lui. Évoquent aussi une vidéo de l'hôtel dans laquelle on verrait la femme de chambre sortir de la suite affolée. Mais ces éventuelles pièces matérielles n'ont pas été directement communiquées aux avocats.
_ C'est une des particularités du système judiciaire américain. Ces pièces -preuves à charge- ne leur seront livrées que vendredi au plus tard, quand le Grand Jury se sera prononcé pour ou contre le renvoi de DSK devant un juge. Les avocats pourront alors affiner leur stratégie.
Une défense volontairement discrète
Ces avocats cependant ont sans doute déjà de la matière, à savoir des éléments pour dédouaner leur client, et aussi accabler la jeune femme de chambre. Car si l'accusation doit légalement taire ses preuves, la défense sait aussi garder ses cartouches. "C'est le système accusatoire à l'américaine qui veut ça", explique Maître Emmanuel Pierra.
Cécile Quéguiner, avec agences
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