DSK libéré sur parole, mais toujours poursuivi
Le juge Michael Obus n'avait pas grand chose à dire à Dominique Strauss-Kahn : l'audience a duré une dizaine de minutes. Mais ce qu'il a dit va considérablement changer les conditions de vie de l'ex-patron du FMI. Il est en effet ressorti libre du palais de justice. Le procureur, Cyrus Vance, a demandé au juge de lever le placement de DSK en résidence surveillée, après les révélations qui ont gravement compromis la crédibilité de son accusatrice.
Libéré sur parole, DSK ne pourra toutefois pas sortir des Etats-Unis. La justice conserve son passeport. En revanche, il pourra circuler comme il le souhaite à l'intérieur du pays.
Autre changement important pour DSK, sa caution a été levée. Ce qui signifie que la justice va lui rendre son million de dollars, plus les cinq millions de dollars de dépôt de garantie qu'il avait rassemblé, avec l'aide de son épouse, Anne Sinclair.
Néanmoins, les démêlés de DSK avec la justice new-yorkaise ne sont pas terminés. Il reste sous le coup de poursuites pour crimes sexuels, et son accusatrice, Nafissatou Diallo, maintient son récit de la violente agression présumée du Sofitel. Son avocat a accusé DSK de mentir, quand il affirme que la relation sexuelle a été consentie. Et Me Kenneth Thompson s'est lancé dans un récit cru de l'agression et des constatations médicales qui ont été faites sur sa cliente.
Mais les procureurs eux-même ont affirmé à l'audience que des doutes pesaient sur le témoignage de la plaignante, d'autant qu'elle a reconnu avoir menti devant le grand jury sur certains détails, notamment le fait qu'elle a nettoyé une autre chambre après avoir été agressée. Le parquet poursuit son enquête, mais l'avocat de Nafissatou Diallo lui-même reconnaît que l'accusation se dirige vers un non-lieu.
Les avocats de DSK ne pensent pas autre chose, et ils se sont dits confiants sur le fait que DSK serait relaxé.
Grégoire Lecalot, avec agences
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