Désintox. Non, les Etats-Unis ne possèdent pas la "bombe gay".
Les tensions entre les Etats-Unis et la Turquie suscitent des craintes... Y compris les plus saugrenues.
L’éditorialiste du journal turc Sabah, a mis en garde il y a quelques jours contre une "bombe gay", qui rendrait les troupes ennemies homosexuelles. Les Etats-Unis posséderaient cette arme non létale depuis 1944, écrit le journaliste, qui affirme qu'elle aurait même pu servir contre les Japonais.
Désintox ne surprendra personne en affirmant que cette bombe n'existe pas, et n'a jamais existé. Où qu'il n'en existe, en tout cas, pas la moindre preuve. En revanche, cette rumeur, vieille de plus de dix ans, est basée sur des documents officiels. En 2004, l'organisation Sunshine project, qui lutte pour la transparence des programmes d'armes chimiques et biologiques obtient un document daté de 1994. Celui-ci émane d'un laboratoire de l'armée de l'air américaine et contient des pistes de travail des plus étonnantes. Sont ainsi mentionnées : des substances attirant les insectes sur les ennemis, des produits rendant l'armée adverse ultra sensible au soleil, ou encore une bombe aux vertus aphrodisiaques semant le chaos sexuel dans les rangs ennemis.
A l'époque, la révélation de ce document avait émoustillé la presse. Et les porte-paroles du Pentagone avaient confirmé avoir bien reçu cette proposition... Tout en affirmant l'avoir rejetée immédiatement. Les activistes de Sunshine project assurent eux que la réflexion a duré un peu plus longtemps, mais conviennent n'avoir jamais trouvé aucun élément permettant de penser que le Pentagone est passé de la théorie aux travaux pratiques.
Que l’éditorialiste turc se rassure…
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
Sur Facebook : https://www.facebook.com/DesintoxLiberation/
Sur Twitter : https://twitter.com/Artedesintox
Sur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/
Sur le site d'Arte : http://28minutes.arte.tv/
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.