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Cuba : le monde espère un changement de cap

Après l'annonce du retrait politique de Fidel Castro, de nombreux pays occidentaux, tels les Etats-Unis, l'Espagne, le Royaume-Uni et la France, ont souhaité une démocratisation de Cuba après presque cinquante ans de pouvoir absolu du Lider Maximo. La Chine a de son côté préféré saluer le parcours "révolutionnaire" de Castro
Article rédigé par franceinfo
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  • Etats-Unis : George W. Bush a jugé que le départ de Fidel Castro devait signifier "le début de la transition démocratique" pour l'un des derniers régimes communistes du monde. Le "premier pas" devrait être la libération des prisonniers politiques, a ajouté le président américain en demandant à la communauté internationale de ne pas privilégier la "stabilité" au détriment de la démocratie à Cuba. Les Etats-Unis n'ont par ailleurs pas l'intention de lever leur embargo sur l'île, a précisé le numéro deux du département d'Etat, John Negroponte. A Miami, l'annonce n'a pas réjoui outre mesure les 650.000 exilés cubains. Les rues de de Little Havana n'ont pas été envahies par des opposants en liesse, comme ce fut le cas en juillet 2006 lorsque Castro avait confié, à titre provisoire, le pouvoir à son frère cadet Raul. Les présidentiables américains Barack Obama et John McCain ont pour leur part estimé que le retrait de Fidel Castro était insuffisant pour faire de Cuba un pays libre, le démocrate plaidant pour un début de normalisation en cas de "changement démocratique significatif".

    • L'Union européenne a réitéré son offre d'un "dialogue politique constructif" avec Cuba, visant à oeuvrer en faveur d'une "démocratie pluraliste" dans le pays.

    • Espagne : Madrid espère que le probable successeur de Castro, son frère Raul, mènera des "réformes". "C'est maintenant que Raul Castro va pouvoir assumer avec une plus grande capacité, solidité et confiance ce projet de réformes dont il a parlé", a déclaré la secrétaire d'Etat pour l'Amérique latine, Trinidad Jimenez.

    • Royaume Uni : A Londres, le porte-parole du Premier ministre britannique
      Gordon Brown a estimé que la décision de Fidel Castro de se retirer offrait maintenant au pays la chance d'une "transition pacifique vers une démocratie pluraliste".

    • La France a exprimé "une nouvelle fois son amitié pour le peuple cubain et sa disponibilité à coopérer avec ce pays et à l'accompagner sur le chemin qui doit conduire vers la démocratie et les droits de l'Homme". Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet souhaite qu'une "voie nouvelle" s'ouvre à Cuba après l'annonce par Fidel Castro qu'il renonçait à la fonction présidentielle.

    • Chine : Pékin salue "le dirigeant révolutionnaire" Fidel Castro, "vieil ami" de la Chine, deuxième partenaire économique de l'île caraïbe, et indique vouloir poursuivre "les relations de coopération amicales" avec Cuba.

    • Russie : Depuis Moscou, le chef du Parti communiste russe Guennadi Ziouganov a salué la "décision courageuse" de Fidel Castro, prise dans "l'intérêt de son pays et de son peuple". Castro est "un responsable politique génial qui a hissé haut le drapeau de la liberté", a affirmé sans broncher Ziouganov, candidat à l'élection présidentielle russe du 2 mars.

    • Les dirigeants du Vietnam, fidèle allié de Cuba, se sont dits "totalement convaincus" que, "quelle que soit la position qu'il occupe, le président Fidel continuera à consacrer son intelligence et sa force à la cause révolutionnaire cubaine".

    • Amnesty International a appelé le successeur de Fidel Castro à "profiter de ce changement pour introduire des réformes nécessaires pour garantir la protection des droits de l'Homme". Des réformes qui doivent commencer par "la libération sans condition de tous les prisonniers de conscience".

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