Colombie : quelles suites pour les otages, après l’annonce de la mort du chef des Farc ?
C’est le ministre de la défense colombien qui a annoncé hier la mort de Manuel Marulanda. Après plus de 40 ans de lutte dans la jungle, le fondateur des Farc serait décédé le 26 mars dernier d’une crise cardiaque, selon des informations provenant de la guérilla.
La série noire continue donc pour les rebelles colombiens. Le 1er mars, le porte parole des Farc, Raul Reyes, considéré comme le numéro deux du mouvement a été tué lors d’un raid mené par l’armée colombienne. Et plusieurs commandants hauts placés ont été récemment tués ou capturés.
La mort de Manuel Marulanda pourrait maintenant porter un grave coup à la cohésion du groupe armé. Le président colombien Alvaro Uribe le sait. Dès hier soir, il a annoncé que des chefs de la guérilla étaient prêts à se démobiliser et à libérer des otages, parmi lesquels figurerait Ingrid Betancourt.
Cette nouvelle donne est-elle favorable pour les otages ?
Ce que l’on peut dire, c’est que Manuel Marulanda était l’un des plus fermes sur le dossier des otages. C’est lui qui exigeait la libération des guérilleros emprisonnés en échange des otages.
Alvaro Uribe a donc saisi l’occasion et a fait une proposition inédite aux rebelles. Le président colombien s’est dit prêt à leur accorder une liberté conditionnelle et une nouvelle chance dans un pays étranger. Un accueil par la France a été évoqué. Il a également rappelé son offre de payer une récompense pouvant atteindre 100 millions de dollars aux guérilleros qui désertent avec des otages.
En France, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade a accueilli l'information sur la mort de Manuel Marulanda avec prudence. Elle exprime cependant un espoir quant à une libération d'Ingrid Betancourt.
Edwige Coupez
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