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Colombie : la mort de Marulanda, un espoir pour les otages

Le décès du chef historique des Farc, Manuel Marulanda, constitue un coup dur pour la guérilla, confrontée aux désertions et à la disparition de plusieurs dirigeants. Les experts espèrent que la guérilla négocie plus facilement le sort des otages.
Article rédigé par franceinfo
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La mort du chef historique des Farc, Manuel Marulanda, infléchira-t-elle la position de la plus ancienne guérilla du Monde ? “C'est un fait de la plus haute importance car Marulanda était le mythe fondateur des Farc”, affirme Alejo Vargas, politologue à l'Université nationale de Bogota. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont confirmé hier soir la mort de leur leader, décédé d'un arrêt cardiaque le 26 mars à 80 ans, ainsi que la désignation comme successeur d'Alfonso Cano, l'idéologue de la guérilla, dont il représente l'aile modérée.

Les Farc, qui luttent contre les autorités colombiennes depuis 1946, réclament la libération de 5OO guérilleros détenus, en échange d'un groupe de 39 otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée il y a plus de six ans alors qu'elle postulait à la présidence du pays. “Cano peut avoir une plus grande marge de manoeuvre pour un échange (d'otages) et le processus de paix, mais il doit faire face à un défi interne, celui de maintenir la cohésion”", selon Alejo Vargas.

La disparition de “Tijofijo”(“en plein dans le mille”), intervient après la mort du numéro 2 de la guérilla, Raul Reyes, abattu le 1er mars lors d'un raid colombien en Equateur. Elle fait aussi suite à une série de désertions dans les rangs des rebelles, dont la récente défection d'une de ses dirigeantes emblématiques, Nelly Avina, dite “Karina”.

Mais “Croire que les Farc vont disparaître avec la mort de Tirofijo,
c'est prendre ses désirs pour des réalités”, prévient l'analyste
politique, Vicente Torrijos, professeur à l'Université privée de
Rosario. Toutefois, la désignation de son successeur, qui représente
davantage la branche politique du mouvement que son bras armé,
pourrait ouvrir la voie à une solution pacifique.

Espoir partagé par la famille d'Ingrid Betancourt. La mère et la soeur de la franco-colombienne ont lancé un appel à Alfonso Cano : “nous faisons un appel au commandant Alfonso Cano, homme cultivé et progressiste, qui, en prenant la direction des FARC, a le pouvoir de pousser l'histoire en libérant Ingrid et les trois autres otages civils”.

Grégoire Lecalot, avec agences

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