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Stormfront, l'un des plus vieux sites suprémacistes blancs aux Etats-Unis, retiré du web

Créé en 1995 par un ancien cadre du Ku Klux Klan, le site a été désactivé par son hébergeur, rapportent "Libération" et plusieurs médias américains.  

Article rédigé par franceinfo
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Une avocate de la Ligue anti-diffamation (Anti-Defamation League) montre une page du site suprémaciste blanc Stormfront, à Boston (Etats-Unis), en 1999.  (JIM BOURG / REUTERS)

Il était le plus ancien site néonazi et suprémaciste blanc des Etats-Unis, selon le magazine en ligne Salon (en anglais). Le site internet Stormfront, créé par un ex-cadre du Ku Klux Klan, a été bloqué par son hébergeur Network Solutions, a rapporté Libération dimanche 27 août. Selon Salon, il s'agit du second site d'extrême droite américain à être fermé par son hébergeur depuis les violences de Charlottesville (Virginie), le 12 août. 

Network Solutions a bloqué Stormfront vendredi 25 août, précise Salon. La société mère de l'hébergeur, Web.com, a suspendu le site après une plainte de l'association américaine Lawyers Committee for Civil Rights Under Law, selon Mashable (en anglais). Cette association de défense des droits civiques a écrit au PDG de Web.com le 22 août, lui expliquant que Stormfront allait à l'encontre de la politique d'utilisation de l'hébergeur. Les règles de Web.com expliquent en effet que tout site hébergé par la société ne peut "afficher de messages racistes, intolérants ou discriminatoires"

Vingt-deux ans et 300 000 membres revendiqués

Le site Stormfront a été mis en ligne en 1995 par un ancien cadre du Ku Klux Klan, Don Black. Ce dernier souhaitait interpeller les internautes sur les supposées discriminations dont souffrent les Blancs, explique Libération. Le site a été l'un des premiers forums actifs des suprémacistes blancs aux Etats-Unis. Il affirme compter plus de 300 000 membres réguliers, selon Salon.

Le site Mashable rappelle que le forum a notamment été consulté par Anders Breivik, le terroriste d'extrême droite qui a tué 77 personnes à Oslo et sur l'île d'Utoya (Norvège), en juillet 2011. Richard Poplawski, qui a tué trois policiers à Pittsburgh (Etats-Unis) en 2009, et Richard Baumhammers, auteur de cinq meurtres racistes en 2000, également à Pittsburgh, étaient eux aussi des lecteurs du site, selon Mashable. 

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