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Etats-Unis : le tueur d'extrême droite de Charlottesville condamné à la prison à perpétuité

Le néo-nazi James Fields avait tué une militante antifasciste avec sa voiture en août 2017 à Charlottesville, en Virginie. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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James Alex Fields lors d'un rassemblement de groupuscules nationalistes à Charlottesville (Virginie), le 12 août 2017. (STRINGER / REUTERS)

Le néo-nazi James Fields a été condamné vendredi 27 juin à la réclusion criminelle à perpétuité pour la mort de Heather Heyer, militante antifasciste qu'il a tuée au volant de sa voiture en août 2017 à Charlottesville, en Virginie. Le condamné, âgé de 22 ans, avait précipité sa voiture contre des contre-manifestants qui dénonçaient la tenue d'un rassemblement de suprémacistes blancs sous le mot d'ordre "Unite the Right" (unifier la droite). Il avait également blessé 30 personnes.

Le juge fédéral Michael Urbanski a précisé que Fields n'aurait pas la possibilité de demander une libération anticipée qui, a-t-il dit, poserait "un trop grand risque" pour la société.

Il se présente lui-même comme un néo-nazi

Avant l'audience de vendredi, les procureurs avaient rappelé le profil radical de James Fields, qui se présente lui-même comme un néo-nazi. Ils ont notamment cité une conversation téléphonique avec sa mère en décembre 2017, alors qu'il était en prison, dans laquelle il s'en prenait à Susan Bro, la mère de Heather Heyer. "C'est une communiste, une gauchiste anti-Blancs", avait-il dit. Et à sa mère lui demandant de prendre en compte la douleur de cette femme ayant perdu sa fille, il avait répondu : "Elle est l'ennemie." James Fields avait plaidé coupable en mars dernier dans le cadre d'un accord avec les procureurs qui lui a évité de risquer la peine de mort. 

Les événements de Charlottesville ont démontré l'émergence de l'"alt-right", la droite extrême américaine qui prône un nationalisme blanc et s'est sentie confortée par l'élection de Donald Trump à la Maison blanche. En estimant ensuite qu'il y avait des "gens bien des deux côtés", le président américain avait suscité une vaste controverse.Les rassemblements organisés par la suite par l"alt-right" n'ont plus jamais attiré autant de monde.

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