Bras-de-fer au Congrès sur la dette US : Obama dénonce "un jeu dangereux"
Il n'y a pas que la Grèce, modeste pays européen, à craindre le défaut de paiement ces temps-ci. Les États-Unis aussi ont des sueurs froides. D'autant que la solution tarde à venir, tant le bras-de-fer entre les républicains (qui tiennent la Chambre des représentants) et les démocrates (majoritaires au Sénat) dure. "Un jeu dangereux", selon le président américain.
La dette, un enjeu électoral, à un peu plus d'un an des prochaines législatives et présidentielle américaines. Pourtant Barack Obama appelle les élus à recouvrer raison, estimant cette nuit que le peuple américain n'avait pas à devenir la "victime collatérale" des calculs politiques du Congrès. Et que celui-ci devait urgemment trouver un "compromis juste".
_ Compromis sur le plan de réduction des déficits, censé accompagner le relèvement du plafond de la dette.
Le président américain a surtout en ligne de mire l'opposition républicaine, et les conservateurs du Tea-Party, qui refusent son projet de faire partager l'effort de réduction des dépenses à toutes les catégories sociales, refusent la hausse des recettes et s'opposent à la suppression des exemptions fiscales aux plus riches.
"La triste vérité, c'est que le président a voulu un chèque en blanc il y a six mois, et qu'il veut un chèque en blanc aujourd'hui. Cela ne se produira tout simplement pas", a expliqué en retour le président républicain de la Chambre des représentants John Boener.
Pourtant, Barack Obama est catégorique. Après la date-butoir de mardi prochain, faute d'accord, le Trésor américain sera dans l'incapacité de payer ses factures. Il a donc appelé dans son discours les Américains à téléphoner à leurs députés et sénateurs républicains pour les convaincre.
Le plafond de la dette américaine est actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars. Les républicains sont prêts à concéder -stratégiquement- un relèvement de 1.000 milliards seulement, sans toucher aux recettes. De quoi tenir à peine jusqu'à mars prochain, et rouvrir un débat identique, alors que la campagne présidentielle battra son plein !
Cécile Quéguiner, avec agences
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