Cet article date de plus de treize ans.

BP bétonne son puits dans le golfe du Mexique

La firme pétrolière BP a injecté du ciment dans le puits de pétrole qui a provoqué la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, au fond du golfe du Mexique. Les autorités fédérales ont donné leur accord après le succès de la première phase, qui consistait à envoyer dans le puits un poids de boues de forage suffisant pour que le pétrole cesse de fuir. BP devra tout même mettre en place un puits de dérivation.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

ACTUALISE A 23 H (fin du cimentage):

BP en rajoute une couche, et cette fois, c'est du béton. La firme pétrolière a terminé dans la nuit de cimenter le puits qui a déversé 780 millions de litres de pétrole dans le golfe du Mexique en 100 jours. Les autorités américaines ont donné leur accord après avoir constaté la réussite de la première phase de l'opération “static kill”. Il s'agissait d'injecter des boues de forage dans le puits.

Le poids des boues injectées a refoulé le pétrole dans son réservoir naturel, et le pétrolier recouvre le tout de ciment, descendu depuis des navires qui surplombent le forage. Cette double injection devrait permettre de “tuer” le puits définitivement.

Les opérations ne se termineront pas là. Le responsable du dossier de la marée noire, l'amiral Thad Allen, a précisé que ce coffrage ne dispenserait pas BP de forer un puits de dérivation sous le plancher marin, afin d'assécher le canal de la fuite. Les travaux devrait se terminer mi-août.

Le golfe du Mexique n'en aura pas fini pour autant avec la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis. Il reste 200 millions de litres de pétrole en mer et sur les côtes, soit cinq fois le volume de la marée noire de l'Exxon Valdez, en 1989, en Alaska. Le reste a été récupéré, évaporé, dégradé naturellement ou dissout par des dispersant. Les dispersants justement, s'avèrent de plus en plus comme une solution qui va créer un problème. L'effet de ces produits, et du pétrole restant, pourrait se faire sentir pendant des années, voire des décennies.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.