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Après son voyage, Obama craint de chuter dans les sondages

Avec son escale à Londres, le candidat démocrate à la présidence américaine a achevé un périple d'une semaine qui l'a mené dans sept pays. Le but était de démontrer qu'il est un homme d'Etat de stature internationale, contrairement aux accusations des Républicains. Mais le sujet ne passionne pas les Américains.
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“N'oublie pas qu'ils n'ont pas le droit de vote aux élections américaines”. Si, comme les anciens triomphateurs romains, Barack Obama avait eu une petite voix derrière lui pour le ramener à la réalité, voilà ce qu'elle aurait pu lui dire.
_ Car à Londres encore, le candidat démocrate à la présidentielle américaine a pu mesurer sa popularité sur le vieux continent. A la sortie de son entretien avec le premier ministre, Gordon Brown, au 10, Downing street, quelques fans l'attendaient, scandant son slogan de campagne, “Yes we can”.

Bien-sûr, rien à voir avec le plébiscite berlinois, où 200.000 personnes sont venus écouter son discours. L'accueil britannique a même plutôt été protocolaire, après sa réception, discrète mais chaleureuse, par Nicolas Sarkozy à Paris. Mais il est resté plus de deux heures avec Gordon Brown et a rencontré le leader de l'opposition conservatrice, David Cameron, bien placé dans les sondages.

Essence et saisies immobilières

Pourtant, à l'issue de cette tournée qui l'a conduit dans sept pays (Irak, Afghanistan, Israël, Jordanie et Europe), Barack Obama ne se fait pas d'illusion. Loin de s'attendre à un gain dans les sondages, il redoute même un fléchissement : “Nous avons été hors du pays pendant une semaine. Les gens s'inquiètent du prix de l'essence, des saisies immobilières”.
Pour autant, il ne regrette pas son voyage : “L'une des raisons pour lesquelles ce voyage me semblait important est que je suis convaincu que les problèmes auxquels nous sommes confrontés chez nous ne seront pas pleinement résolus si nous n'avons pas des partenaires solides à l'étranger”, plaide-t-il.
Il s'agissait aussi de tordre le cou aux accusations lancées par son adversaire, John Mac Cain, qui ne manque pas une occasion de souligner le manque d'expérience de Barack Obama sur la scène internationale. De ce point de vue, le candidat républicain n'est pas impressionné, et continue à filer la même chansonette, affirmant que les choix de Barack Obama aboutiraient à la catastrophe, surtout le retrait d'Irak, voulu par le démocrate, qui veut recentrer les efforts sur l'Afghanistan.

Barack Obama reste crédité d'une légère avance dans les sondages, mais son avance semble fondre. Certaines enquêtes d'opinion sont même menaçantes pour le sénateur de l'Illinois : l'une d'elle par exemple, souligne que pour 58% des sondés, Barack Obama est le choix le plus risqué.

Grégoire Lecalot, avec agences

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