100 jours de "lune de miel" entre Obama et l'Amérique
Régulièrement, cette étape toute médiatique des "cent jours" n'est surtout utile que pour marquer une première étape dans le mandat de tel ou tel leader.
_ Reste que dans le cas de Barack Obama, les fais et les symboles prennent une toute autre valeur.
Ainsi, après cent jours à la Maison Blanche, le 44e et premier président noir de l'histoire des Etats-Unis aura vécu un premier trimestre pour le moins atypique. Après avoir longtemps promis, en campagne, de "changer" l'Amérique, il dut d'abord gérer une crise économique sans précédent, qui est d'ailleurs loin d'être terminée, ou résorbée.
Ensuite, il a tenu à imposer sur le plan diplomatique un nouveau rythme, une nouvelle distribution des rôles, en prônant par exemple le dialogue - ou "nouvelle donne" avec des anciens "ennemis" de Washington. Comme Cuba, ou l'Iran.
_ Deux jours après son investiture, il annonçait la fermeture de la prison de Guantanamo et l'interdiction de la torture. Depuis, il a présenté un calendrier de retrait d'Irak et transposé l'effort en Afghanistan.
Réformes ambitieuses
Sur le très délicat plan économique, Barack Obama a également fait preuve d'agilité. En présentant un budget qui panache des mesures d'urgence face à la récession, mais également les projets de couverture santé, une réforme de l'école, ou une "révolution" énergétique.
Revers de la médaille, ses adversaires politiques lui reprochent
de se livrer à des "expériences" et de présider à un interventionnisme sans précédent depuis longtemps.
_ Ils sonnent l'alarme, parce qu'avec un déficit fédéral qui pourrait dépasser 1.800 milliards de dollars en 2009 et les nouvelles dépenses prévues, les générations futures hériteront d'une dette
insupportable.
Cependant, les sondages apportent au président les opinions favorables de plus de 60% de ses compatriotes.
_ Précisément, ce sont 69% des Américains qui approuvent son action, ce qui représente le meilleur score en deux décennies.
Matteu Maestracci avec agences
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