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Une touriste italienne a été enlevée mercredi dans le sud de l'Algérie, ont indiqué les forces de sécurité algériennes

Il s'agit de la première occidentale à être kidnappé depuis 2003 dans la zone algérienne du SahelCette vaste bande désertique à cheval sur plusieurs pays (Mali, Algérie, Mauritanie, Niger) est devenue le fief des combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le désert au sud de l'Algérie, dans la région de Djanet, où une touriste italienne a été enlevée (2003) (AFP / Hocine Zaourar)

Il s'agit de la première occidentale à être kidnappé depuis 2003 dans la zone algérienne du Sahel

Cette vaste bande désertique à cheval sur plusieurs pays (Mali, Algérie, Mauritanie, Niger) est devenue le fief des combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.

L'Italienne, âgée de 56 ans, dont l'identité n'a pas été révélée, a été enlevée en fin d'après-midi au sud de la ville de Djanet, à 90 km de la frontière avec le Niger, a précisé le ministère italien des Affaires étrangères, citant la gendarmerie algérienne.

Elle se trouvait en compagnie de trois Algériens et faisait une excursion organisée par une agence de voyages, selon la même source. Les accompagnateurs auraient été libérés.

Les ravisseurs, "quatorze hommes, circulaient à bord de deux Toyota station", ont indiqué des sources sécuritaires à l'AFP. Selon l'agence algérienne APS, ils ont autorisé leur otage à avertir avec leur téléphone cellulaire le patron de l'agence de voyages organisateur du circuit. Il a aussitôt donné l'alerte.

L'armée, lancée à la poursuite des ravisseurs, n'a pas retrouvé leur trace. Ils "sont probablement sortis du territoire national", selon les sources sécuritaires.

Rome a demandé à Alger de ne pas prendre d'initiative qui pourrait mettre en danger la sécurité de sa ressortissante, ont déclaré le ministère italien des Affaires étrangères.

En 2003, entre la mi-février et la mi-mars, 32 touristes européens voyageant en plusieurs groupes avaient été enlevés par des combattants islamistes dans le Sahara algérien qui couvre plus de 2 millions de kilomètres carrés. Les derniers avaient été libérés dans le nord du Mali en août de la même année.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué plusieurs enlèvements d'Occidentaux dans les pays voisins de l'Algérie depuis plusieurs années.

Le 7 janvier, Aqmi a enlevé en plein centre de Niamey deux jeunes Français, Antoine de Léocour et Vincent Delory, qui ont été tués le lendemain lors d'une opération de sauvetage franco-nigérienne en territoire malien.

Aqmi a annoncé en juillet dernier l'exécution d'un autre otage français, Michel Germaneau, 78 ans, enlevé trois mois plus tôt au Niger.

Par ailleurs, l'organisation, qui a ses bases dans le nord du Mali, retient depuis la mi-septembre cinq Français et deux Africains, capturés au Niger. D'abord transférés au Mali, ils auraient été emmenés récemment hors de ce pays par leurs ravisseurs.

Fin septembre, après cet enlèvement, l'Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Mali ont créé un centre commun de renseignements à Alger dans la foulée de la création d'un comité d'état-major opérationnel conjoint à Tamanrasset (sud algérien). Mais aucune information n'a jamais été publiée sur les activités de ce groupement militaire.

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