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Une humanitaire espagnole retenue en otage par la branche maghrébine d'al-Qaïda a été libérée mercredi

Alicia Gamez avait été enlevée le 29 novembre en Mauritanie, avec deux autres humanitaires qui restent détenus par la branche maghrébine d'Al-Qaïda dans le nord du Mali.Une otage italo-burkinabè dont on attendait la libération n'a en revanche pas été relachée. Le Français Pierre Camatte, libéré le 23 février, faisait partie du même groupe d'otages.
Article rédigé par France2.fr
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  (AFP)

Alicia Gamez avait été enlevée le 29 novembre en Mauritanie, avec deux autres humanitaires qui restent détenus par la branche maghrébine d'Al-Qaïda dans le nord du Mali.

Une otage italo-burkinabè dont on attendait la libération n'a en revanche pas été relachée. Le Français Pierre Camatte, libéré le 23 février, faisait partie du même groupe d'otages.

"La Burkinabè (qui a également la nationalité italienne) n'a pas été libérée. Seule l'Espagnole a été libérée et un avion est venue la chercher à Ouagadougou, elle est partie" vers l'Espagne, a indiqué à l'AFP à Ouagadougou une source proche de la présidence burkinabè. "On continue les discussions pour sa libération. Ce ne sont pas les mêmes groupes, chaque groupe pose ses conditions", a indiqué la même source sous couvert d'anonymat.

Cette otage, Philomène Kabouré, 39 ans, avait, selon des sources proches de la négociation, auparavant refusé d'être libérée seule pour rester avec son mari italien, Sergio Cicala, 65 ans, toujours détenu.

Il reste donc à ce jour quatre Européens aux mains d'al-Qaïda: deux humanitaires espagnols, enlevés le 29 novembre en Mauritanie, et le couple d'Italiens kidnappé également en Mauritanie le 18 décembre. "C'est grâce aux efforts du Burkina Faso qu'on a pu obtenir ce résultat", a déclaré à l'AFP la source diplomatique burkinabè. Selon les recoupements de l'AFP, depuis plusieurs jours au moins deux émissaires "personnels" du président Blaise Compaoré étaient sur le terrain, dans le désert malien, pour obtenir cette libération.

Un négociateur avait indiqué le 5 mars à Bamako qu'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) exigeait la libération de plusieurs combattants islamistes écroués en Mauritanie en échange de celles des trois humanitaires espagnols et du couple d'Italiens.

Mais le 4 mars, le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf avait affirmé que son gouvernement refusait de négocier avec "les groupes terroristes" ou d'échanger des prisonniers.

Les trois Espagnols de l'ONG Barcelona Accio solidaria -deux hommes et une femme- avaient été enlevés le 29 novembre 2009 sur la route Nouadhibou-Nouakchott, à environ 170 km au nord de la capitale mauritanienne. Ils circulaient à bord du dernier véhicule d'un convoi acheminant du matériel pour des associations en Afrique de l'Ouest. Après leur enlèvement, ils ont été acheminés dans le nord du Mali.

"Aucune rançon n'a été versée" pour l'Espagnole libérée mercredi, a affirmé la vice-présidente du gouvernement espagnol. Le 21 février, le quotidien El Mundo avait affirmé que Madrid était en train de payer 5 millions de dollars à al-Qaïda pour ses trois otages.

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