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Une histoire d'amour interdite entre Saoudienne et un Yéménite devant les tribunaux

Une Saoudienne de 22 ans a comparu dimanche devant un tribunal pour tenter d'obtenir le droit de rester au Yémen et d'épouser l'élu de son cœur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des Yéménites manifestent le 24 novembre 2013 devant le tribunal de Sanaa (Yémen) en soutien à Houda al-Niran. (MOHAMMED HUWAIS / AFP)

Une Juliette saoudienne et son Roméo yéménite. Houda al-Niran, une Saoudienne de 22 ans, a comparu dimanche 24 novembre devant un tribunal de Sanaa (Yémen) pour tenter d'obtenir le droit de rester au Yémen et d'épouser l'élu de son coeur, un Yéménite de 25 ans.

De nombreux sympathisants se sont rassemblés au tribunal, la tête ceinte de foulards proclamant "Nous sommes tous Houda", pour soutenir cette femme qui a osé braver sa famille et les lois de deux pays pour rejoindre son amoureux, Arafat Mohamed Tahar.

L'affaire a défrayé la chronique tant au Yémen qu'en Arabie saoudite, pays conservateur où le courage de Houda a de quoi étonner. Elle n'a pas seulement résisté à sa famille qui refusait de la marier au jeune Yéménite, mais a aussi osé s'enfuir. Arrêtée pour être entrée clandestinement au Yémen, Houda, qui risque l'expulsion, a refusé l'avocat proposé par l'ambassade saoudienne, mais a accepté l'assistance d'un avocat yéménite mandaté par une l'ONG locale, Me Abdel Rakib al-Qadi.

"Un cas humanitaire"

"C'est un cas humanitaire et cela ne devrait pas provoquer de tension entre les deux pays", déclare cet avocat, laissant entendre que Ryad faisait pression sur Sanaa pour obtenir le retour de la jeune femme. Lors de l'audience de dimanche, le juge s'est contenté de reporter l'examen de l'affaire au 1er décembre, en attendant que le représentation du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) se prononce sur la demande d'asile déposée par Houda.

Mardi, l'organisation Human Rights Watch avait appelé les autorités yéménites à ne pas renvoyer la jeune femme dans son pays, faisant valoir que sa vie était en danger si elle devait retourner dans sa famille.

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