Un premier cas de transmission du Zika par voie sexuelle en France
La ministre de la Santé a annoncé ce samedi après-midi depuis la Guyane qu'un premier de transmission du virus zika par voie sexuelle avait détecté. Il s'agit, selon la ministre, d'une femme qui n'est pas enceinte, contaminée par son compagnon, qui revenait du Brésil. Le couple habiterait en Ile-de-France. Le femme se "porterait bien".
Le Brésil est le pays le plus touché par l'épidémie de Zika, avec plus de 1,5 million de personnes contaminées.
C’est le premier cas avéré en France de transmission du virus à une personne sans que celle-ci ait été piquée par un moustique de type Aedes, vecteur de la maladie. Des cas exceptionnels de transmission sexuelle du virus ont déjà été rapportés aux Etats-Unis au début du mois.
La ministre de la Santé achève en Guyane un déplacement de 5 jours dans en Guadeloupe, Martinique, Guyane, trois départements français touchés par le virus Zika. Le professeur Eric Caumes, directeur du service des maladies infectieuses à l'hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris, recommande aux hommes qui rentrent d'une zone touchée par le virus Zika d'utiliser un préservatif "pendant au moins un mois après leur retour" .
Des risques de malformation pour les bébés
"C'est une mesure de précaution" , a-t-il expliqué samedi après-midi sur France Info, que les hommes doivent prendre, en particulier s'ils sont en couple avec une femme enceinte. Si une femme est contaminée pendant sa grossesse, son enfant risque de souffrir de malformations de la tête."On a constaté que c'est l'homme qui contamine la femme dans les cas de transmission sexuelle" , a détaillé le professeur Eric Caumes.
Pour le professeur, le risque de transmission par voie sexuelle ne doit pas être négligé. "Aux Antilles ou en Amérique du Sud, la transmission par voie sexuelle est accessoire par rapport à la contamination par les moustiques. En revanche, dans les pays où le moustique n'assure pas de transmission, comme en France métropolitaine, c'est un mode de transmission à prendre en compte" , explique Eric Caumes.
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