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Un mandat d'arrêt a été délivré vendredi contre sept généraux ou amiraux turcs et 95 autres inculpés

Ils sont accusés d'avoir fomenté un coup d'Etat en 2003 contre le pouvoir, a annoncé l'agence de presse Anatolie.Au total, 196 personnes sont inculpées dans cette affaire de complot présumé, qui aurait été préparé au siège de la Première armée à Istanbul, après l'arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP).
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Défilé militaire à Ankara (archives, 30 août 2009) (AFP / Adem Altan)

Ils sont accusés d'avoir fomenté un coup d'Etat en 2003 contre le pouvoir, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

Au total, 196 personnes sont inculpées dans cette affaire de complot présumé, qui aurait été préparé au siège de la Première armée à Istanbul, après l'arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP).

L'arrivée de l'AKP, de tendance islamiste, avait fait redouter à une partie de l'opinion et de la hiérarchie militaire une remise en cause de la laïcité en Turquie.

Le complot "Opération masse de forgeron" visait à commettre des attentats dans des mosquées et à provoquer des tensions avec la Grèce, pour semer le chaos et justifier un coup d'Etat, selon l'acte d'accusation rendu public lundi.

Mais le principal inculpé, le général Cetin Dogan, ancien chef de la Première armée, a répété qu'il ne s'agissait que d'un scénario parmi d'autres envisagés par les militaires, en cas de conflit avec la Grèce. Les amiraux Mehmet Otuzbiroglu et Kadir Sagdic, respectivement commandants des flottes du nord et du sud, font partie de la liste du mandat d'arrêt.

Outre le général de réserve Dogan, y figurent les anciens chefs de la marine et de l'armée de l'air, les généraux Ozden Ornek et Ibrahim Firtina, aujourd'hui retraités.

Environ 40 militaires d'active ou à la retraite, dont le général Dogan, avaient été arrêtés en février dans le cadre de cette affaire, ce qui avait provoqué une vive émotion dans le pays. Ils avaient été remis en liberté après des mises en cause de la procédure. Ils risquent 15 à 20 ans de prison.

Parallèlement, 290 personnes ont été inculpées depuis 2007 dans différentes enquêtes sur le réseau dit Ergenekon, accusé d'avoir voulu semer le chaos pour favoriser un putsch. Plus de 100 prévenus, dont des généraux, journalistes ou chefs de la pègre, sont écroués dans le cadre de l'enquête Ergenekon.

L'opposition kémaliste et laïque dénonce une dérive du pouvoir, soupçonné de suivre un programme caché d'islamisation rampante du pays, et, sur le terrain diplomatique, de se rapprocher des pays arabes et de l'Iran.

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