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Un Brésilien pour diriger l'Organisation Mondiale du Commerce

Le Brésilien Roberto Azevedo remplacera le Français Pascal Lamy dès septembre prochain, à la tête de l'Organisation mondiale du commerce. Il aura la difficile tâche de relancer les négociations Nord-Sud. Le choix d'un dirigeant d'un pays émergent est symbolique quant à la place qu'ils acquièrent dans l'économie mondiale.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Luke MacGregor Reuters)

Une consécration pour le Brésil, une des principales économies montantes dans le monde. Pour la première fois, une Brésilien va diriger l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Agé de 55 ans, Roberto Azevedo a été choisi mardi par les 159 Etats membres de l'organisation.

Son passé de diplomate chevronné et le fait qu'il était représentant permanent du Brésil à l'OMC depuis 2008 ont joué en sa faveur. La compétition a été "très serrée " avec le Mexicain Herminio Blanco, plus libéral, ont annoncé des sources diplomatiques à Genève.

La difficile tâche de relancer les négociations Nord-Sud

Roberto Azevedo prend la suite du Français Pascal Lamy, en poste depuis 2005. Il prendra ses fonctions pour quatre ans le 1er septembre prochain, et devra aussitôt s'atteler à la préparation de la "Conférence ministérielle" prévue en Indonésie en décembre.

La mission du nouveau directeur sera rude : relancer les négociations commerciales de Doha, sur la libéralisation des échanges commerciaux entre le Nord et le Sud, entamées en 2001 et au point mort depuis.

L'Amérique latine à l'honneur : "Un ordre mondial en transformation"

Les deux derniers candidats, un Brésilien et un Mexicain, prouvent que l'Amérique latine est "une région solide à la croissance soutenue et aux vastes perspectives ", a commenté le gouvernement mexicain. Cette désignation est "un résultat très important qui vient révéler un  ordre mondial en transformation dans lequel les pays émergents démontrent leur  capacité de direction ", a également commenté le chef de la diplomatie brésilienne Antonio Patriota.

Les pays du Sud estimaient en effet que leur heure était venue, puisque depuis la création de l'OMC en 1995, le fauteuil a été occupé par un Irlandais, un Italien, un Néo-Zélandais, un Thaïlandais et un Français. 

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