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Un an après sa libération, Gilad Shalit raconte sa nouvelle vie

L'ex-soldat israélien a passé cinq ans dans les geôles du Hamas, à Gaza. Libéré voici tout juste un an, Gilad Shalit se livre, pour la première fois, dans un documentaire qui sera diffusé la semaine prochaine à la télévision israélienne.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (UPI/ JACK GUEZ Maxppp)

Cela fait un an tout juste qu'il a été libéré. Gilad Shalit savoure sa liberté. En toute discrétion. Ses apparitions publiques ont été rares - même si on a pu le voir dimanche dernier, à Barcelone, pour un match de foot contre le Real Madrid. 

Tout ce qu'on sait de lui, aujourd'hui, c'est qu'il vit à Mitzpé Hila, dans le nord d'israël. Qu'il écrit des chroniques sur le basket pour le principal quotidien du pays.

Mais, un an après sa libération, et pour la première fois, Gilad Shalit raconte ses cinq années de détention dans les geôles du Hamas. Dans un documentaire diffusé la semaine prochaine sur la 10e chaîne de télévision israélienne. Il raconte à quoi il employait ses journées. Il passait le temps, dit-il, en " jouant avec une balle faite de chaussettes ou d'un t-shirt " .  Sinon, pour faire travailler sa mémoire, "j e faisais des jeux pour moi-même, des trucs de sport pour la plupart du temps. J'aimais aussi écrire et jouer à Scattergories. Je dessinais des cartes d'Israël, de Mitzpé. "

Il a tenu en jouant avec ses geôliers

Gilad Shalit raconte aussi les relations avec ceux qui le gardait. "Il y avait aussi une forme de communication avec les geôliers. Il y avait des moments où une sorte d'émotion ou de rire apparaissait, quand nous regardions un bon match ou un film à la télévision ", relate celui qui a aussi la nationalité française, citant un match de Ligue des champions entre l'Hapoël Tel Aviv et l'Olympique lyonnais.

"C'est une des choses qui m'ont aidé à garder la raison là-bas. Pendant la journée, je jouais à toutes sortes de jeux avec eux, aux échecs, aux dominos ", souligne Gilad Shalit. "Le secret, c'est de maintenir un cadre, un programme, de ne pas rester au lit toute la journée à ne rien faire ", estime-t-il.

Le choc de sa libération

Il se souvient aussi du jour de sa libération, le 11 octobre 2011. " J'étais nerveux. Il y avait beaucoup de pression. Je ne savais pas si quelque chose allait se passer à la dernière minute, si quelqu'un allait essayer de nous toucher, si quelque chose tournerait mal. "

Une fois libéré, " une fois que je suis sorti de la voiture et ai été remis aux Egyptiens, j'ai eu un sentiment de soulagement. Tout d'un coup, j'ai vu tous ces gens autour de moi, des centaines. Après n'avoir vu qu'une poignée de personnes pendant toutes ces années ce fut un choc. "

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